Le Burkina, le Mali et le Niger quittent officiellement la CEDEAO

09:4429/01/2025, mercredi
AFP
Des personnes participent à un rassemblement pour célébrer le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Kurukanfuga, le 28 janvier 2025.
Crédit Photo : Gousno / AFP
Des personnes participent à un rassemblement pour célébrer le retrait du Mali, du Niger et du Burkina Faso de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) à Kurukanfuga, le 28 janvier 2025.

Le Burkina Faso, le Mali et le Niger quittent officiellement ce mercredi la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), après plus d'un an de tensions diplomatiques avec l’organisation régionale.

Une rupture après une crise prolongée


Ces trois pays, dirigés par des régimes militaires issus de coups d’État, avaient annoncé leur décision en janvier 2024, reprochant à la CEDEAO des sanctions jugées "inhumaines, illégales et illégitimes" et un manque de soutien dans la lutte contre le terrorisme jihadiste.


L’institution, désormais réduite à 12 membres, a cependant "maintenu les portes ouvertes au dialogue", selon un communiqué publié ce mercredi.

Des mesures transitoires pour préserver les échanges


Pour limiter l'impact immédiat de cette sortie, la CEDEAO a demandé aux États membres de:


  • Reconnaître les passeports et cartes d'identité CEDEAO des citoyens burkinabés, maliens et nigériens.
  • Permettre la libre circulation de ces citoyens sans visa.
  • Maintenir les échanges commerciaux entre les pays sortants et les États membres.

Ces mesures seront en vigueur jusqu’à l’adoption de nouvelles modalités de coopération avec l’Alliance des États du Sahel (AES), la confédération récemment formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger.

Un virage stratégique vers de nouveaux partenaires


Les trois États reprochent à la CEDEAO d’être inféodée à la France, ancienne puissance coloniale qu’ils considèrent désormais comme un adversaire politique et économique. Ils ont renforcé leur coopération avec la Russie, la Türkiye et l’Iran, marquant un changement diplomatique majeur.

Le Togo et le Ghana ont déjà amorcé une normalisation de leurs relations avec l’AES. La semaine dernière, le nouveau président ghanéen, John Mahama, a nommé un envoyé spécial auprès de l’alliance, l’ancien haut gradé Larry Gbevlo-Lartey.


Quel avenir pour la CEDEAO ?


Affaiblie par ces départs, la CEDEAO traverse l’une des pires crises de son histoire. L’organisation régionale, fondée en 1975, doit désormais repenser son rôle et son influence en Afrique de l’Ouest, alors que le poids économique et militaire de l’AES ne cesse de croître.


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