Le ministre des affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens de l'étranger, Nabil Ammar. Crédit Photo:AA
Le ministre des affaires étrangères, de la migration et des Tunisiens de l'étranger, Nabil Ammar, a effectué dimanche, un entretien téléphonique avec le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de la de la République des Comores, Dahir Dhu Kamal.
C'est ce qui ressort d'un communiqué publié par le ministère tunisien des Affaires étrangères, indiquant que l'appel téléphonique a porté sur les relations fraternelles entre les deux pays et les moyens de les consolider.
Dahir Dhu Kamal, qui dirige actuellement l'Union africaine, et le ministre tunisien ont, par la même occasion, évoqué
"le débat non constructif sur la question des migrants subsahariens en Tunisie, où les deux parties se sont convenues d'œuvrer ensemble pour mettre fin à de telles pratiques et de se diriger vers l'apaisement au sein de la famille africaine"
, lit-on de même source.
Le chef de l'Etat tunisien, avait annoncé, dans un communiqué publié le 21 février, que
étaient nécessaires
"contre l’immigration clandestine de ressortissants de l’Afrique subsaharienne"
, dénonçant notamment la présence de
"hordes de migrants clandestins"
en Tunisie dont la venue relevait, selon lui, d’une
"entreprise criminelle ourdie à l’orée de ce siècle pour changer la composition démographique de la Tunisie".
Des propos qui ont suscité une vague d'indignation générale en Tunisie et dans la région ainsi que des répercussions économiques à savoir le blocage des marchandises tunisiennes dans certains ports Africains, l'annulation de commandes et même de marchés, des campagnes de boycott des produits tunisiens dans certains pays africains, la réorientation des malades vers d'autres destinations, le retour de dizaines d'étudiants dans leurs pays pourtant en situation régulière, et l'annulation de voyage de plusieurs hommes d'affaires subsahariens.
La Présidence tunisienne a exprimé son rejet des accusations de "racisme" portées à son encontre annonçant une série de mesures en faveur des migrants, telles que la prolongation des attestations de résidence de trois à six mois, la facilitation des opérations de retour volontaire des migrants subsahariens en situation irrégulière et leur exemption des pénalités ou encore le renforcement de l'assistance sanitaire et sociale.
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