- 23.11.2024, samedi
- 20:39
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, dirige la réunion hebdomadaire du cabinet au ministère de la Défense à Tel Aviv, le 7 janvier 2024.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a donné son feu-vert, vendredi, à la participation d'une délégation représentant Tel-Aviv au prochain cycle de négociations indirectes avec le Hamas à Doha et au Caire.
Netanyahu a annoncé que son pays reprendrait les négociations visant à parvenir à un accord sur un échange de prisonniers et un cessez-le-feu prolongé à Gaza.
C'est ce qui ressort d'une déclaration du bureau du Premier ministre israélien, dont Anadolu a eu copie.
"Le Premier ministre s'est entretenu avec le directeur du Mossad et le directeur du Service général de sécurité (Shin Bet), et a donné son accord pour le prochain cycle de négociations, dans les jours à venir, à Doha et au Caire, conformément aux lignes directrices pour faire avancer les négociations "
,
indique la déclaration.
Le bureau de Netanyahu n'a pas précisé la date de début du nouveau cycle de négociations auquel participeront le chef du Mossad, David Barnea, et le chef du Shin Bet, Ronen Bar.
Netanyahu avait annoncé, deux jours auparavant, qu'il retirait sa délégation de la capitale qatarie, Doha, après que les États-Unis se soient abstenus d'user de leur droit de veto contre la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur le cessez-le-feu à Gaza pendant le mois de Ramadan.
Netanyahu a estimé que l'attitude américaine avait rendu la position du Hamas plus extrême, ce qui a été réfuté par le Département d'État américain.
Dans ce contexte, la télévision israélienne Channel 12 a rapporté, vendredi, que la délégation israélienne participerait aux discussions selon
"le même mandat que celui qui lui a été accordé précédemment"
, sans élargissement de ses attributions.
Elle a estimé que la décision prise par Netanyahu, vendredi, intervenait
"après la discussion animée qui a eu lieu au sein du cabinet la nuit précédente, au sujet de la poursuite du processus engagé avec le Hamas (signature de l'accord)"
.
Jeudi soir, la réunion du cabinet a été le théâtre de
"vifs échanges"
entre Netanyahu, d'une part, et les ministres Benny Gantz et Gadi Eizenkot, de l'autre, qui ont dénoncé la lenteur du processus de négociation sans qu'aucun progrès n'ait été réalisé.
Jeudi, Netanyahu a déclaré lors d'une réunion du cabinet qu'
"il n'est pas nécessaire d'être flexible avec le Hamas dans les négociations afin de parvenir à un accord"
, mais il a toutefois constaté que les ministres de son parti, le Likoud, sont en fait favorables à une certaine flexibilité, selon la même chaîne.
"Ceux qui s'opposent encore à toute flexibilité sont les deux ministres (extrémistes) Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich"
, a poursuivi Channel 12.
Le média a indiqué que le chef du Mossad avait informé le cabinet, jeudi, que malgré la réponse du Hamas au dernier cycle de négociations,
"il était possible d'aller de l'avant, mais avec une certaine flexibilité concernant le retour des habitants de la Bande de Gaza dans le nord de l'enclave."
Mardi dernier, Channel 12 a déclaré que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas à Doha étaient dans une impasse et que la délégation israélienne avait quitté le Qatar pour regagner Tel-Aviv.
Ceci est intervenu au lendemain de l'adoption par le Conseil de sécurité de l'ONU, lundi, d'une résolution exigeant un cessez-le-feu immédiat pendant le mois de Ramadan, qui soit respecté par toutes les parties et conduise à un cessez-le-feu permanent et durable. 14 pays ont voté en faveur de cette résolution, tandis que les États-Unis se sont abstenus.
Le porte-parole du ministère qatari des affaires étrangères, Majid Al-Ansari, a toutefois affirmé que les pourparlers
"se poursuivent au niveau des délégations techniques et que les efforts de médiation sont toujours en cours avec les partenaires pour parvenir à un accord".
Des négociations indirectes se poursuivent à Doha entre Israël et le Hamas, avec la médiation du Qatar, de l'Égypte et des États-Unis, dans le but de parvenir à un accord d'échange de prisonniers et à une deuxième trêve entre les deux parties, après la première, qui a duré une semaine jusqu'au début du mois de décembre dernier, et qui s'est traduite par un échange de prisonniers et l'entrée d'une aide limitée dans la Bande de Gaza.
Tel-Aviv détient au moins 9 100 Palestiniens dans ses geôles, tandis que le nombre de prisonniers israéliens détenus à Gaza est estimé à 134. Le mouvement Hamas a annoncé que 70 d'entre eux avaient été tués lors de raids aériens menés par Israël.
L'armée israélienne mène une guerre dévastatrice contre la Bande de Gaza, depuis le 7 octobre, faisant des dizaines de milliers de morts et de blessés, pour la plupart des femmes et des enfants, selon des sources palestiniennes, ce qui a conduit Tel-Aviv à être poursuivi devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) pour
"crime de génocide"
.
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