Crédit Photo : Jack GUEZ / AFP
Des policiers arrêtent un manifestant lors d'un rassemblement à Tel-Aviv le 2 septembre 2024.
Le tribunal du travail israélien de Tel-Aviv a ordonné lundi l'arrêt de la grève annoncée par la Fédération Histadrut, visant à pousser le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahu à accepter un accord d'échange de prisonniers avec le mouvement Hamas.
Le journal hébreu "Haaretz" a rapporté que
"le tribunal de Tel Aviv a rendu une décision mettant fin à la grève générale dès 14h30, à la suite d'une requête déposée contre la grève"
qui devait se poursuivre jusqu'à mardi matin.
La décision du tribunal israélien d'arrêter la grève fait suite à une plainte déposée par le gouvernement, affirmant qu'elle avait été décidée pour des raisons politiques.
En conséquence, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré dans un communiqué que
"le tribunal a accepté notre position et a décidé que la grève de la Histadrut était politique et illégale".
"Il n'est pas possible de nuire à l'économie israélienne et de servir les intérêts du chef du Hamas"
, a-t-il martelé.
Pour sa part, la Société de radiodiffusion israélienne a rapporté une déclaration du chef de la centrale syndicale Histadrut, Arnon Bar-David, dans laquelle il respecte la décision du tribunal
"malgré les tentatives de donner à la solidarité de centaines de milliers de citoyens des couleurs politiques"
, faisant référence aux manifestations qui se sont propagées à travers le pays.
La grève, qui a mobilisé des centaines de milliers d'Israéliens dimanche et lundi, demandait un accord d'échange de prisonniers avec le Hamas.
La grève générale s'est étendue lundi à tout le pays, à l'appel de la Histadrut, et de nombreuses grandes entreprises et réseaux commerciaux s'y sont joints.
En réaction, le gouvernement a saisi les tribunaux pour faire annuler la grève.
Depuis plusieurs mois, les responsables de la sécurité, l'opposition et les familles des prisonniers accusent le Premier ministre Benyamin Netanyahu de faire obstacle à la conclusion d'un accord avec le Hamas.
Craignant l'effondrement de sa coalition au pouvoir et la perte de son poste, ils exigent sa démission et des élections anticipées.
Les ministres d'extrême droite, dont le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir et le ministre des Finances Bezalel Smotrich, menacent de se retirer du gouvernement et de le renverser s'il accepte un accord stipulant un retrait complet de l'armée et/ou la fin de la guerre contre Gaza.
Avec le soutien américain, Israël mène une guerre contre Gaza depuis le 7 octobre dernier, faisant près de 135 000 victimes, entre morts et blessés Palestiniens, pour la plupart des enfants et des femmes, et plus de 10 000 disparus, sur fond de destruction massive et de famine qui a tué des dizaines d'enfants.
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