Le général Oligui a mené, sans effusion de sang, le coup d'État militaire du 30 août contre Ali Bongo Ondimba à peine proclamé réélu, dont la famille dirigeait le pays depuis 55 ans.
Au lendemain de la nomination d'un gouvernement de transition, confié à un ténor de l'ex-opposition -Raymond Ndong Sima- et composé d'anciens caciques du régime d'Ali Bongo, d'opposants, de membres de la société civile et de militaires, le nouvel homme fort du Gabon a réédité lundi ce saupoudrage dans les bureaux des futurs Assemblée nationale et Sénat de transition. Dont il doit ensuite nommer les 70 et 50 parlementaires respectivement.
La présidente du Sénat de transition est Paulette Missambo, l'une des principales figures de l'opposition à Ali Bongo pour la présidentielle de 2023, présidente du parti Union nationale (UN), selon un décret du général Oligui lu à la télévision publique.
Quatre vice-présidents pour chacune des deux chambres ont également été nommés, avec, dans chacun des bureaux : des officiers de l'armée, des membres de partis ou d'organisations de la société civile opposants connus au camp Bongo et d'anciens caciques de son régime qui se sont ralliés au pouvoir des militaires après le 30 août.
Par ailleurs, la durée du couvre-feu instauré par le gouvernement de M. Bongo le soir de la présidentielle du 26 août, maintenu ensuite par les militaires, a été réduite lundi à Libreville et sa banlieue, de 22h00 à 06h00 au lieu de 18h00 à 06h00. Il est maintenu sur le reste du territoire, ont annoncé les militaires.