​France: Jean-Marie Bockel nommé "envoyé personnel'' de Macron en Afrique

17:186/02/2024, mardi
MAJ: 6/02/2024, mardi
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L'ancien secrétaire d'État à la Coopération du président Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Bockel.
Crédit Photo : BERTRAND GUAY / AFP
L'ancien secrétaire d'État à la Coopération du président Nicolas Sarkozy, Jean-Marie Bockel.

L'ancien ministre de la Coopération sous la présidence de Nicolas Sarkozy en 2007, Jean-Marie Bockel, a été nommé "envoyé personnel'' du président Emmanuel Macron en Afrique, a rapporté lundi la presse française.

Selon une lettre que s'est procurée RFI, Emmanuel Macron a confié à Jean-Marie Bockel la tâche de:


Changer le statut, le format et la mission des bases françaises en Afrique.

L'ex-secrétaire d'État à la Défense et aux Anciens combattants, sera ainsi chargé d'expliquer aux États africains qui abritent des bases françaises, à l'exception de Djibouti, la nouvelle stratégie militaire de Paris.


Jean-Marie Bockel aura ainsi pour mission d'accompagner le Sénégal, la Côte d'Ivoire, le Gabon et le Tchad dans le cadre de l'évolution de la présence militaire française dans ces pays, et
"en vertu de nouveaux principes à définir en bonne intelligence avec ces pays"
, rapporte la presse.

Seul le cas de Djibouti où la France dispose d'une base aux côtés des États-Unis et de la Chine, n'est pas inclus dans cette mission diplomatico-militaire.


Jean-Marie Bockel devrait faire des recommandations à Emmanuel Macron d'ici cet été.


Le choix de cette personnalité par le locataire de l'Élysée est symbolique: Jean-Marie Bockel avait tenu en 2008, des propos sur la fin de la "Françafrique'' qui lui ont coûté son poste de ministre de la Coopération sous Nicolas Sarkozy. Le 25 novembre 2019, son fils, le lieutenant Pierre Emmanuel Bockel, avait péri au Mali lors d'un crash d'hélicoptère dans le cadre de l'opération Barkhane.

​Le désengagement militaire de la France en Afrique s'est accentué après la fin de l'opération Barkhane. Emmanuel Macron avait annoncé le 27 février 2023 lors d'une conférence de presse à l'Élysée, la réduction de la présence militaire française sur le continent et l'utilisation de ses bases en partenariat avec les armées des pays hôtes.


La réorganisation de la présence militaire française en Afrique
“n'a pas vocation à être un retrait ou un désengagement mais elle se traduira par […] une africanisation, une mutualisation de ses grandes bases”,
avait expliqué le président français qui a notamment évoqué l'idée d'
“académies militaires cogérées”.

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