Le groupe armé antigouvernemental M23 a ouvert mercredi un nouveau front dans l'est du pays après avoir pris le contrôle de Goma, ville d'un million d'habitants, à l'issue d'une offensive éclair menée avec le soutien de troupes rwandaises.
Le Kenya, qui préside actuellement l'EAC, avait convoqué ce sommet en annonçant la présence du président congolais Félix Tshisekedi et de son homologue rwandais Paul Kagame.
Cependant, l'Agence congolaise de presse (ACP) a affirmé mercredi que M. Tshisekedi serait absent "pour des raisons d'agenda". Plus tard, M. Kagame a confirmé sa participation.
Appels au cessez-le-feu et au dialogue
"Le sommet (...) a fermement exhorté le gouvernement de la RDC à engager le dialogue avec tous les acteurs, dont le M23 et d'autres groupes armés qui ont des doléances", a déclaré l'EAC dans un communiqué publié à l'issue de cette réunion virtuelle entre les chefs d'État de l'Ouganda, du Burundi et de la Tanzanie.
Le sommet a également appelé "toutes les parties du conflit dans l'est de la RDC à cesser les hostilités, à observer un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel et à faciliter l'accès humanitaire aux populations affectées", tout en soulignant "l'atmosphère chaleureuse et cordiale" de la rencontre.
Un conflit persistant
À la mi-décembre, une rencontre entre les dirigeants congolais et rwandais, prévue dans le cadre d'une médiation angolaise, avait été annulée à la dernière minute.
M. Tshisekedi était présent, mais M. Kagame ne s'était pas rendu sur place. Pendant ce temps, le M23, qui contrôlait déjà une large partie du Nord-Kivu, a poursuivi son avancée vers Goma.
Le gouvernement congolais a récemment dénoncé une "déclaration de guerre du Rwanda" et affirmé vouloir "éviter le carnage" à Goma.
S'exprimant pour la première fois depuis l'entrée du M23 dans la ville dimanche, M. Kagame a annoncé tôt mercredi sur X avoir discuté avec les États-Unis de la "nécessité d'assurer un cessez-le-feu dans l'est de la RDC et de s'attaquer aux causes profondes du conflit une fois pour toutes".
Dans son communiqué, l'EAC a annoncé un "sommet conjoint EAC-SADC (Communauté de développement de l'Afrique australe) pour débattre de la marche à suivre (...) dans les prochains jours", sans fournir davantage de détails.
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