
La grande ville de l'est de la RDC, Goma, est quasiment aux mains du M23 et des troupes rwandaises après une offensive éclair de quelques semaines, mais le président congolais, qui s'est exprimé dans la nuit de mercredi à jeudi, a refusé de s'avouer vaincu.
"La faim"
Les combattants du M23 et leurs alliés rwandais sont entrés dans Goma dimanche soir. La ville, coincée entre le lac Kivu et la frontière avec le Rwanda, était déjà encerclée depuis plusieurs jours. Mais après des combats intenses, le calme est revenu mercredi.
Le M23 avait affirmé dès dimanche avoir pris Goma, mais des combats se sont poursuivis jusqu'à mardi. Fin 2012, la ville avait déjà été occupée durant une dizaine de jours par le groupe armé antigouvernemental du M23 ("Mouvement du 23 mars"). Conflits et rébellions déchirent la région depuis plus de 30 ans.
Au mépris de la pression internationale qui s'accroît, le M23 a ouvert mercredi un nouveau front, s'emparant, selon des sources locales, des villages de Kiniezire et Mukwidja dans la province du Sud-Kivu, voisine de celle du Nord-Kivu dont Goma est la capitale.
Avec cette nouvelle avancée, que ni l'armée congolaise ni le gouvernement de Kinshasa n'ont confirmée, la capitale provinciale de Bukavu et l'aérodrome non loin pourraient se retrouver menacés.
Kinshasa accuse Kigali de vouloir piller les nombreuses richesses naturelles de l'est de la RDC, alors que le Rwanda, qui dément, dénonce la présence de groupes hostiles côté congolais.
"Étapes à suivre"
La crise a touché mardi la capitale, Kinshasa, à l'autre bout de l'immense pays d'Afrique centrale. Des manifestants en colère ont attaqué plusieurs ambassades, dont celle du Rwanda, mais aussi celles de la France, de la Belgique et des États-Unis, pays critiqués pour leur inaction dans la crise.
Les derniers affrontements ont aussi aggravé une crise humanitaire chronique dans la région. Selon l'ONU, plus d'un demi-million de personnes ont été déplacées depuis début janvier.
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