L'ancien Premier ministre de Côte d'Ivoire, Guillaume Soro et l'ex-président du Conseil constitutionnel ivoirien, Francis Wodié. Crédit photo: APANEWS
L’ancien Premier ministre ivoirien, Guillaume Soro, salue depuis l’exil, la mémoire de Francis Wodié, ex-président du Conseil constitutionnel, décédé le 3 juillet 2023 à l’âge de 87 ans.
"Avec sagesse et clairvoyance, il a dirigé le Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire et son départ de cette institution restera gravé dans les mémoires comme son ultime geste de dignité et de noblesse pour préserver l’indépendance de la justice et la sacralité du droit constitutionnel, loin des ingérences politiques"
, écrit Guillaume Soro dans un post sur sa page Facebook.
Pour Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée nationale,
"la disparition du professeur Wodié représente une grande perte pour la Côte d’Ivoire, à laquelle il avait consacré sa vie et dont il fut l’un des plus éminents intellectuels".
Doublement agrégé de droit public et de sciences politiques, Francis Wodié, professeur titulaire des universités, a marqué de son empreinte l’enseignement de cette discipline dont il était considéré, à juste titre, comme l’une des plus grandes sommités dans le monde universitaire francophone.
Avec l’avènement du multipartisme, en 1990, Francis Romain Wodié crée sa formation politique, le Parti ivoirien des travailleurs (PIT).
Il est élu la même année députée de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, mais est le seul parlementaire de son parti.
Défenseur des droits de l’Homme, il fonde dans les années 1970 un des syndicats qui deviendra l’un des plus puissants au niveau universitaire, le Syndicat national de la recherche et de l’enseignement supérieur (SYNARES).
Son immense connaissance des sciences juridiques et son attachement à la construction d’un État de droit en Côte d’Ivoire, rappellera-t-il, ont guidé son engagement syndical et politique, aussi bien à la tête du Parti ivoirien des travailleurs et du SYNARES dont il fut le premier secrétaire général.
Francis Wodié a dirigé la section ivoirienne d’Amnesty International dont il fut le premier président et de l’Association ivoirienne de Droit Constitutionnel qu’il créa et dont il fut le premier président.
Pour Soro, son engagement pour
"le respect des droits de l’homme et du citoyen, n’a jamais faibli".
Nommé le 25 juillet 2011 président du Conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire par Alassane Ouattara, après son accession au pouvoir, en remplacement de Paul Yao N’Dré, il démissionne de cette fonction le 3 février 2015 et est remplacé par Mamadou Koné.
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