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Agathon Rwasa, candidat à la présidence du Congrès national pour la liberté (CNL), principal parti d'opposition au Burundi, s'adresse aux médias après avoir déposé une requête contre les résultats des élections présidentielles et générales, auprès de la Cour constitutionnelle à Bujumbura, le 28 mai 2020.
L'opposant burundais Agathon Rwasa a été écarté dimanche de la tête du principal parti d'opposition du pays, le Conseil national de la liberté (CNL), ont indiqué des sources au sein du parti et des témoins.
Il a été démis de ses fonctions au cours d'un congrès extraordinaire qui a élu comme nouveau président du CNL Nestor Girukwishaka, haut cadre d'une entreprise publique réputé proche du parti au pouvoir, selon un document sonore.
Ce congrès organisé à Ngozi, dans le nord du Burundi, s'est déroulé sous haute protection policière, selon des témoins.
M. Rwasa, 60 ans, ancien chef rebelle hutu pendant la guerre civile, était arrivé deuxième derrière le président Evariste Ndayishimiye de l'élection présidentielle de 2020, que l'opposition a jugée entachée d'irrégularités.
"Après avoir refusé à M. Agathon Rwasa l'organisation d'un congrès extraordinaire qu'il avait convoqué pour le 2 mars, le ministre de l'Intérieur Martin Niteretse a accordé l'autorisation à un petit groupe de 10 dissidents pour qu'il organise cette mascarade et nous voler notre parti",
a commenté le secrétaire général du CNL, Simon Bizimungu.
"C'est une violation de l'article 47 des statuts de notre parti qui dit que seul le président et représentant légal légitime est habilité à convoquer une telle réunion",
a-t-il ajouté.
"C'est le seul moyen qu'ils ont trouvé pour écarter notre leader Agathon Rwasa des élections législatives prévues en mai 2025 car ils ont peur de la force politique qu'il représente aujourd'hui"
, a-t-il conclu.
Le président Evariste Ndayishimiye, qui a succédé à Pierre Nkurunziza après la mort de ce dernier en 2020, a été salué par la communauté internationale pour avoir progressivement mis fin à des années d'isolement du Burundi.
Mais il n'a pas réussi à améliorer un piètre bilan en matière de droits humains et le pays de 12 millions d'habitants reste l'un des plus pauvres de la planète.
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