Après sa prise de pouvoir le 30 septembre 2022, le capitaine Ibrahim Traoré se donnait "deux à trois mois" pour améliorer la situation sécuritaire au Burkina Faso, mais un an plus tard le pays est toujours la cible d'attaques terroristes meurtrières.
En un an, le nouveau régime a concentré ses efforts sur une forte réponse sécuritaire face à ces attaques de groupes liés à Al-Qaida et à Daesh: recrutement massif de Volontaires pour la défense de la patrie (VDP, supplétifs civils de l'armée), achat de drones et hélicoptères, neutralisation de terroristes et déplacements du président Traoré sur le terrain pour motiver les troupes.
Si l'armée et les VDP sont les principales cibles de ces violences, les civils paient également un lourd tribut et plus de 6.000 écoles sont fermées dans le pays, près d'une sur quatre, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC).
"Pas d'échec"
Mais au-delà des attaques terroristes, d'autres voix s'élèvent pour dénoncer des exactions commises par les VDP ou les forces armées.
Nouveaux partenaires
Ces douze derniers mois, plusieurs médias français ont été suspendus, comme RFI, France 24 ou Jeune Afrique et les correspondantes de Libération et du Monde ont été expulsées.
Sur le plan diplomatique, le Burkina a choisi de diversifier ses partenaires internationaux depuis l'arrivée du capitaine Traoré au pouvoir.
Le capitaine Traoré nous a libérés du joug de l'impérialisme. Qu'on le veuille ou non, il a beaucoup travaillé au cours des douze mois et on espère encore plus dans les mois à venir.
La transition doit théoriquement durer jusqu'en juillet 2024, avec un retour des civils au pouvoir via une élection présidentielle.
En mai, le Premier ministre Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla avait affirmé qu'il ne pourrait y avoir d'élections sans le retour de la sécurité.