La mine industrielle du manganèse de Tambao est cédée à 28 milliards de FCFA (47 millions de dollars) et la mine d’or d’Inata à 2 milliards de FCFA (3,3 millions de dollars), selon les termes du contrat.
Selon le ministre burkinabè en charge des Mines, Simon-Pierre Boussim, cette étape va permettre à la compagnie turque d'être propriétaire de ces actifs miniers et de déposer une demande de permis d'exploitation conformément à la réglementation, notamment le code minier du Burkina Faso.
Le gisement de manganèse de Tambao est situé dans la commune de Markoye, province de l’Oudalan, dans la région du Sahel, près de la frontière du Mali et du Niger et renferme plus de 100 millions de tonnes de minerai selon des estimations.
Son exploitation permettra de générer 1 000 emplois directs et 3 000 emplois indirects ainsi que des recettes au profit du budget de l’Etat, selon le gouvernement burkinabè.
S’agissant de la mine d’or située à Inata, province du Soum, dans la région du Sahel, son exploitation favorisera un accroissement des ressources minières et la création de nouveaux emplois, selon le gouvernement burkinabè.
Depuis 2009, l’exploitation minière a pris de l’ampleur au Burkina Faso. De nos jours, le pays compte parmi les plus grands producteurs d’or d’Afrique, à côté de l'Afrique du Sud, du Ghana et du Mali.
D’une production de 5,6 tonnes d’or en 2008, le pays a exporté 66,858 tonnes en 2021 avec une contribution au budget de l’Etat qui s’est fortement améliorée ces dernières années passant de 8,912 milliards de FCFA (13,3 millions de dollars) en 2008 à 322 milliards de FCFA (536 millions de dollars) en 2020, selon les données du ministère en charge des Mines.En outre, selon les données du ministère des Mines et des Carrières, le secteur des mines a créé 51 635 emplois directs.
Ces dernières années, le secteur minier burkinabè est fortement impacté par la crise sécuritaire qui a entraîné la fermeture de nombreux sites miniers industriels et l’abandon de certains sites d’exploitation artisanale.