Le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a échangé mardi, avec la classe politique burkinabè qui a déclaré avoir saisi l’occasion pour "apporter son soutien" et "encourager" le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
Komboïgo a souligné que le souhait des partis politiques reste la récupération de l’ensemble du territoire, la réinstallation des populations dans leur localité avec le fonctionnement des services administratifs et sociaux minimum et un approvisionnement des produits de première nécessité dans les zones difficiles d’accès.
A la suite du coup d’Etat du 30 septembre 2022 qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, un certain nombre de mesures dont la suspension de la Constitution et les activités des partis politiques et des organisations de la société civile avaient été prises par les nouvelles autorités.
Si la Constitution a été rétablie, les activités des partis politiques demeurent toujours suspendues. En octobre 2022, l’Organisation des Nations unies (ONU) avait appelé les autorités burkinabè à lever la mesure de suspension des activités des partis politiques et à travailler dans le sens de l’organisation des élections.
Les autorités burkinabè avaient réussi à avoir un "compromis dynamique" avec la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en ramenant la durée de la transition à 24 mois, à compter du 1er juillet 2022, au lieu de 36 mois.
Pour actualiser ce chronogramme et le ramener à 24 mois, le gouvernement avait mis en place un Comité technique composée des acteurs gouvernementaux, des représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et des représentants des composantes des partis politiques.
Ce chronogramme tient compte, entre autres, du taux de reconquête et de consolidation du territoire national, le taux de réinstallation des personnes déplacées internes et le taux de présence des services de l’Etat sur le territoire.
Pour la mise en œuvre des actions prioritaires de ce chronogramme de la transition, un montant de plus de 2 807 milliards F CFA (4,6 millions de dollars) est nécessaire, selon le gouvernement burkinabè qui a souligné que la part des ressources propres du budget de l’Etat est de 61,15% du coût global, et le besoin de financement est de 38,85 % du coût global.