Crédit Photo : Handout / Armée populaire de libération du Parti communiste de Birmanie / AFP
Les membres de l'Armée populaire de libération du Parti communiste de Birmanie posant pour des photos avec des éléphants et leurs cornacs dans le district de Thabeikkyin, dans la région de Mandalay, le 3 septembre 2024.
La junte militaire birmane a commencé l'entraînement d'un cinquième groupe de conscrits afin de compenser ses pertes, ont indiqué mardi les médias d'État.
En février, après une série de défaites, la junte a imposé une loi sur la conscription, qui a déclenché des soulèvements armés à travers le pays.
Elle autorise à faire appel à tous les hommes âgés de 18 à 35 ans et les femmes de 18 à 27 ans pour servir au moins deux ans.
Trois promotions d'environ 5.000 hommes chacune ont jusqu'à présent achevé leur formation de trois mois, a indiqué à l'AFP une source militaire, sous couvert d'anonymat.
Les groupes de défense des droits humains estiment que des dizaines de milliers de jeunes ont fui la Birmanie pour éviter de servir dans l'armée impopulaire qui a renversé le gouvernement élu d'Aung San Suu Kyi en 2021.
Les troupes de la junte sont accusées de massacres et d'avoir recours à des frappes aériennes et d'artillerie pour punir les groupes de civils soupçonnés de s'opposer à son régime. Des groupes armés issus de minorités ethniques et les Forces de défense du peuple pro-démocratie se sont emparés de territoires contrôlés par l'armée dans le nord et l'ouest de la Birmanie ces derniers mois.
Le mois dernier, des combattants se sont emparés d'un commandement militaire régional et ont pris le contrôle de points de passage frontaliers où s'opèrent des échanges commerciaux lucratifs, suscitant de rares critiques publiques de la part des partisans des militaires à l'encontre des hauts responsables de la junte.
Des analystes ont récemment estimé que l'armée birmane pouvait faire appel à environ 150.000 militaires actifs, ainsi qu'à des dizaines de milliers de policiers et de miliciens.
Il est difficile d'estimer la force de la myriade de groupes armés ethniques et des Forces de défense du peuple qui luttent contre l'armée, mais les analystes estiment qu'elle est probablement nettement inférieure à celle de l'armée.
Selon la loi sur la conscription, la durée du service militaire peut être prolongée jusqu'à cinq ans en cas d'état d'urgence. Ceux qui ignorent une convocation sont passibles de prison.
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