Les ministres de l'Environnement de onze États de l'UE, dont la France, ont appelé leurs homologues des Vingt-Sept à approuver une législation imposant la restauration des écosystèmes abîmés, un texte-clé du Pacte vert européen aujourd'hui bloqué.
Après des pourparlers intenses, les négociateurs du Parlement européen et des États membres s'étaient entendus mi-novembre 2023 sur une version édulcorée de cette législation de "restauration de la nature", un accord ensuite entériné tel quel fin février par les eurodéputés en séance plénière.
Cependant, l'ultime feu vert formel des Vingt-Sept, indispensable avant une entrée en vigueur de ce texte, se fait toujours attendre. Et, faute de majorité requise (15 pays représentant 65% de la population de l'UE), le sujet a été retiré fin mars d'une réunion des ambassadeurs des États.
D'autres dispositions visent à améliorer les critères mesurant la santé des forêts, à retirer les obstacles sur les cours d'eau et à stopper le déclin des abeilles.
Si un vote avait eu lieu fin mars, selon des sources diplomatiques, trois États (Suède, Pays-Bas, Italie) auraient voté contre, et cinq (Belgique, Autriche, Pologne, Finlande, Hongrie) se seraient abstenus.