Aucune explication n'a été donnée. M. Saied a immédiatement nommé à sa place Ahmed Hachani, qui travaillait jusqu'à présent à la Banque centrale de Tunisie et a étudié à la Faculté de droit de l'Université de Tunis où Kais Saied a enseigné, a indiqué M. Hachani sur Facebook.
Najla Bouden avait été nommée par M. Saied, le 11 octobre 2021, un peu plus de deux mois après que le président s'était octroyé les pleins pouvoirs le 25 juillet en limogeant son Premier ministre de l'époque et en gelant le Parlement.
Une nouvelle assemblée des députés a pris ses fonctions au printemps 2023 après des élections législatives, fin 2022, boycottées par les partis d'opposition et boudées par les électeurs avec un taux de participation d'environ 10%.
À plusieurs reprises ces derniers mois, le président a ordonné le limogeage de divers ministres, dont le ministre des Affaires étrangères, sans jamais donner de motifs.
La crise politique que traverse la Tunisie depuis deux ans se double de graves difficultés économiques: le pays est très endetté (à 80% du PIB), la croissance atone (environ 2%), la pauvreté en hausse (4 millions de Tunisiens sur 12 millions d'habitants) et le chômage très élevé (15%).
Le mardi 1er août 2023, au palais de Carthage, M. Ahmed Hachani a été assermenté en tant que président du gouvernement de la République de Tunisie. Cette cérémonie solennelle a été marquée par la présence de dignitaires et de personnalités politiques éminentes, et elle symbolise un nouveau chapitre pour le pays. Le nouveau président du gouvernement a exprimé ses priorités politiques, mettant l'accent sur la lutte contre la corruption, la promotion de la justice sociale et l'amélioration de l'accès aux services publics pour tous les citoyens.
Cette prestation de serment représente un moment crucial pour la Tunisie, alors que le pays fait face à des défis importants. Le peuple tunisien aspire à une gouvernance responsable et à des actions concrètes pour améliorer leur vie quotidienne. L'engagement du nouveau gouvernement envers la démocratie et le respect des droits de l'homme sera scruté de près par la communauté internationale et par les citoyens tunisiens, qui espèrent un avenir prometteur et prospère sous cette nouvelle direction.