L'actualité du moment est tellement chargée que j'ai voulu aborder quelques questions aujourd'hui.
Le président du CHP Kılıçdaroğlu, répondant aux allégations selon lesquelles il aurait coopéré avec des terroristes, a déclaré qu'il était le seul président d’un parti à avoir été attaqué par le PKK. Vrai mais incomplet. Le 25 août 2016, le PKK a attaqué le convoi du CHP dans la province d'Artvin, tuant un soldat et en blessant deux autres. Immédiatement après l'incident, le PKK a publié une déclaration qui s’apparentait fortement à des excuses. Il a déclaré que leur cible n'était pas Kılıçdaroğlu, qu'ils visaient les forces de sécurité, qu'ils n'ont pas touché sa voiture alors qu'ils auraient pu le faire, et qu'ils n'avaient pas l'intention d'attaquer Kılıçdaroğlu. Il est intéressant de noter que Kılıçdaroğlu n'a jamais mentionné le nom "PKK" après l'incident. Il a passé l'incident sous silence en utilisant des expressions générales telles que "terreur, terroriste". Il ne s'est même pas attardé sur l'incident. La question a été close pour eux en peu de temps. Le terroriste qui a perpétré l'attaque a été tué grâce à la poursuite de nos forces de sécurité.
Le fait qu'une personne, même un terroriste sanguinaire, meure à un jeune âge donne à réfléchir. S'il avait vécu, il aurait peut-être quitté le mauvais chemin, trouvé la bonne direction, mené une vie différente, se serait marié et aurait eu des enfants. En 1960 et par la suite, de nombreux jeunes gauchistes sont morts dans le pays ; leurs "compagnons d'armes" qui ont survécu ont rejoint le capitalisme dans les banques, le secteur de la publicité et le commerce, et mènent une vie confortable. L'exemple le plus concret est celui de Mahir Çayan et Ertuğrul Kürkçü. En 1972, lorsque Mahir Çayan et 9 de ses amis ont été tués lors d'un affrontement, Ertuğrul Kürkçü s'est caché, a survécu, a été libéré de prison en 1986, est devenu député et mène aujourd'hui une vie confortable. Le HDP et le CHP ont commémoré Mahir Çayan et ses amis à l'occasion de l'anniversaire de sa mort ; dans l'une des dernières vidéos de Kılıçdaroğlu, il y avait un livre de Deniz Gezmiş sur son bureau. Pervin Buldan, du HDP, a demandé des votes pour Kılıçdaroğlu devant la tombe d'un terroriste la semaine dernière. Ils idéalisent et romantisent la mort de ces jeunes pour rien ; ils essaient de tromper de nouveaux jeunes qui mourront pour rien. Mais combien d'autres jeunes mourront dans la fleur de l'âge ? Combien de jeunes mourront encore pendant que le CHP, le HDP et le PKK oscillent entre le socialisme et le fascisme, pendant qu'ils sous-traitent les intérêts américains sous le masque de l'anti-impérialisme ? Alors que vous faites preuve d'un fascisme de type hitlérien, comme l'hostilité aux réfugiés pour gagner des élections, n'êtes-vous pas hantés par le sort de Mahir Çayan, Deniz Gezmiş et de nombreux autres jeunes gens qui sont morts en vain ?
Les élections du 28 mai se tiendront entre deux dates importantes. Le 27 mai 1960, date du coup d'État perpétré contre le gouvernement du défunt Menderes. Et le 29 mai, anniversaire de la conquête d'Istanbul en 1453. Le 28 mai occupe une place significative entre la tristesse et la joie, la fin et le début, l'occupation et la conquête. Qui sait, le président Erdoğan rendra visitera peut-être Yassıada (où Menderes a été pendu) le samedi 27 mai et fera peut-être la prière du matin à Sainte-Sophie le lundi 29 mai. Le soleil se couche tous les soirs et se lève tous les matins. Vous pensez peut-être que c'est "fini", mais ce n'est qu'un "début".
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