L’ONU et l’Union africaine (UA) ont appelé, ce samedi, à Bujumbura, la capitale économique du Burundi, les parties prenantes à la crise au Soudan et dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC) à mettre fin immédiatement aux hostilités, indique un communiqué final clôturant les travaux du 11e sommet du Mécanisme régional de surveillance de l'Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération (CPS) pour la RDC et la région des Grands Lacs, consulté par le correspondant d’Anadolu.
Le sommet a vu la participation d’António Guterres, secrétaire général des Nations Unies, de Moussa Mahamat Faki, président de la Commission de l’Union africaine, de Yoweri Kaguta Museveni, président de l’Ouganda, de Félix Antoine Tshisekedi, président de la République démocratique du Congo (RDC), de Cyril Ramaphosa, président sud-africain, de Faustin-Archange Touadéra, président de la République centrafricaine, et de l’ancien président kényan Uhuru Kenyatta et médiateur désigné de la Communauté d'Afrique de l'Est en RDC.
Le président rwandais, Paul Kagame, s’est fait représenter par son premier ministre Édouard Ngirente de même que Samia Suluhu, présidente de la République-Unie de Tanzanie.
Concernant la situation en RDC, les participants au sommet ont salué et encouragé le processus de Nairobi (Kenya) mené par la Communauté de l’Afrique de l’Est sous l’égide du président burundais Evariste Ndayishimiye, également président en exercice de la Communauté de l’Afrique de l’Est (CEA).
Félix Tshisekedi, président de la RDC et président sortant du Mécanisme régional de surveillance de l'Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération (CPS) pour la RDC et la région des Grands Lacs, n’a pas, pour sa part, caché son insatisfaction quant à la situation sécuritaire qui prévaut dans la région des Grands Lacs, dix après la signature de cet accord-cadre.
Connu aussi sous le nom d’Accord d’Addis-Abeba, l’Accord-Cadre du CPS, a été signé le 24 février 2013 par le biais d'un cadre négocié par l'Union africaine et l'ONU visant à promouvoir la stabilité en République démocratique du Congo.
Il vise à mettre fin aux cycles récurrents de conflits dévastateurs dans l'est de la RDC, qui ont un impact sur la stabilité et le développement dans la région des Grands Lacs.
L’Accord-Cadre du CPS a également pour objectif de s'attaquer aux causes profondes des conflits dans l'est de la RDC et dans la région des Grands Lacs.
L'Angola, le Burundi, la République centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo, le Rwanda, l'Afrique du Sud, le Soudan du Sud, la Tanzanie, l'Ouganda et la Zambie, étaient les premiers signataires de l'accord. Le Kenya et le Soudan ont, par la suite, rejoint l'accord devenant respectivement les 12e et 13e signataires de l’Accord-Cadre pour la paix, la sécurité et la coopération.