Production de poivre noir au Bénin: La passion d’un médecin 

La rédaction
09:2121/11/2023, mardi
MAJ: 21/11/2023, mardi
Yeni Şafak

Mamadou Alao Afolabi est un médecin béninois exerçant en France. Mais depuis 2019, il lui est impossible de résister à sa passion : l’agriculture. Il est devenu docteur-producteur de poivre.

Il est spécialiste de la sphère ORL et chirurgien maxillo-facial. Dr Mamadou Afolabi a désormais la tête dans l’agriculture. Depuis 2019 où il est allé chercher au Cameroun les premiers plants de poivriers, il a renoncé en partie à son métier de médecin-chirurgien ORL.


À l’arrivée des jeunes poivriers, il les a plantés sous des sabliers bien ombragés qui créent une forêt tropicale avec son ombrage.
"On fait quelque chose qu’on appelle la gestion des tuteurs. Donc ce tuteur, on peut le couper pour qu’il soit droit jusqu’à 6 mètres. Si le poivrier suit…, on peut récolter jusqu’à 10 kg de poivres noirs"
, explique-t-il.

Du social…


Dr Mamadou Alao Afolabi s’investit dans la production du poivre noir non parce qu’il veut à tout prix se faire de l’argent mais car il veut aider. Son secours va à l’endroit de l’État qui organise la cantine scolaire pour garder à l’école les enfants des cours primaires. Il veut aussi aider directement les écoliers bénéficiaires des cantines solaires. Dès lors, il pense responsabiliser les écoles dans le voisinage de sa plantation à Ahita dans la commune de Sakété afin d’amener les écoliers à y tirer grand profit.


"Au bout de deux ans, la plantation est confiée aux écoles mais on a un regard de technicien dessus"
, martèle le médecin pour détailler le type d’aide qu’il compte apporter aux écoliers.

Son objectif est de rendre gratuites les cantines scolaires.
Les parents des apprenants ne débourseront plus rien avant que leurs enfants ne déjeunent à la mi-journée.

Plus intéressant, les écoles qui seront chargées d’assurer l’entretien des plantations de poivriers gagneront des pourcentages sur la vente des poivres noirs.


Dr Mamadou Alao Afolabi investit environ 4.000 euros pour une plantation de 6 hectares de poivriers. À la récolte, il vend le kilogramme du poivre noir à 100 euros. Son rêve est de mettre une plantation de poivriers dans toutes les écoles primaires de la commune de Sakété, quitte à permettre au gouvernement de repiquer le modèle dans tout le Bénin.


Par
Romuald Vissoh

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