Crédit Vidéo : Yasser Ulrich / Nouvelle Aube
Au Niger, la rentrée scolaire initialement prévue pour le 2 octobre a été reportée de plus de quatre semaines en raison des inondations majeures qui ont touché le pays.
Au Niger, le monde scolaire devra attendre. La rentrée des classes prévue pour le 2 octobre a été repoussée de plus de quatre semaines. La raison, les grandes inondations que le pays a connues cette année. Plusieurs sinistrés qui sont installés dans les écoles n’ont toujours pas trouvé d’autres points de chute. Les autorités se donnent un peu plus de temps pour trouver des solutions.
Au collège d’enseignement général appelé CEG9 dans la capitale nigérienne, des mères de familles s’affairent dans leurs activités quotidiennes alors que leurs enfants jouent dans la cour en cette journée de lundi.
Depuis plus d’un mois, plusieurs ménages sont installés dans cet établissement scolaire après les fortes précipitations enregistrées dans le mois d'août.
Ils devaient quitter les lieux pour permettre la reprise des classes mais puisqu’ils n’ont pas encore trouvé d’autres lieux d’habitation, ces familles n’ont pas bougé poussant le gouvernement à reporter la rentrée scolaire au 28 octobre prochain. Haoua Habi, une mère de famille sinistrée, appelle les autorités à l’aide.
"Nous lançons notre cri du cœur à l'endroit des autorités, pour nous soutenir car si nous quittons cette école, nous n'avons nulle part pour nous loger. Nous voulons une maison où vivre, dans le cas contraire qu'on nous trouve du travail pour subvenir à nos besoins"
, plaide-t-elle.
En général, les acteurs du monde éducatif saluent la décision du gouvernement nigérien de repousser la rentrée des classes.
Jariri Labo, un syndicaliste, rappelle que 5000 salles de classes se sont effondrées dans le pays à cause des inondations.
"Il y a également certaines infrastructures comme les bâtiments des administrations, des latrines, qui ont cédé du fait de cette inondation. Il faut également noter que certaines cours d’écoles sont devenues des mares
", détaille le syndicaliste qui ajoute que les autorités doivent trouver des solutions à ces problèmes avant la rentrée.
Pour le président de l’association nationale des parents d’élèves et d’étudiants du Niger, Wassilimane Ransarantane, cette décision de report permet de régler plusieurs problèmes à la fois. En plus de la situation liée aux inondations, la mesure permettra aux parents du monde rural de mieux préparer la rentrée.
"Nous en tant que parents du monde rural, nous nous réjouissons de ce report parce que les cultures vont commencer à donner bientôt. Et vous savez bien que pour un cultivateur, c’est quand il aura ses bottes de mil et de sorgho, qu’il aura de quoi préparer son enfant à aller à l’école"
, explique M. Ransarantane.
Il faut rappeler que cette année, le Niger a connu l’une des pires saisons des pluies de son histoire. Le dernier bilan publié début septembre, par la Direction Générale de la Protection Civile, indique que 273 personnes sont mortes dans les inondations. On dénombre également 94 783 ménages sinistrés. Cette catastrophe a aussi détruit des milliers d’habitations et d’écoles à travers le pays.
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