JO 2024: Les taxis volants autorisés à Paris

12:109/07/2024, mardi
AFP
Le taxi aérien VoloCity fabriqué par Volocopter est prévu pour effectuer des vols reliant les "vertiports" désignés de Paris: Roissy, le Bourget, Issy-les-Moulineaux et le quai d'Austerlitz, tout au long des JO 2024.
Crédit Photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Le taxi aérien VoloCity fabriqué par Volocopter est prévu pour effectuer des vols reliant les "vertiports" désignés de Paris: Roissy, le Bourget, Issy-les-Moulineaux et le quai d'Austerlitz, tout au long des JO 2024.

La création d'une plateforme flottante permettant le décollage et l'atterrissage de taxis volants électriques à Paris pour des vols de démonstration gratuits pendant les Jeux olympiques a été autorisée par un arrêté gouvernemental paru au Journal officiel.

Vitrine revendiquée d'une aviation décarbonée, cette expérimentation, limitée à des vols de démonstration gratuits, est critiquée par de nombreux élus municipaux de Paris, tant de la majorité que de l'opposition, qui dénoncent un
"projet absurde"
et une
"aberration écologique".

La mairie de Paris envisage un recours en justice contre cet arrêté, a annoncé l'entourage de la maire socialiste, Anne Hidalgo.

Les promoteurs de ces taxis volants, présentés comme plus petits, moins lourds et moins bruyants que les hélicoptères, insistent sur la possibilité de les utiliser à l'avenir, notamment pour le transport sanitaire d'urgence grâce à des versions plus grandes adaptées aux malades ou aux greffons.


Les Jeux olympiques débutent le 26 juillet dans la capitale française et l'autorisation gouvernementale de cette expérimentation était attendue depuis plusieurs mois.

La plateforme, autorisée par arrêté mardi, sera installée sur une barge sur la Seine et pourra être exploitée jusqu'au 31 décembre 2024 au plus tard.


"Compte tenu de son caractère expérimental",
l'arrêté limite les horaires d'exploitation de cette hélistation
"de 8 heures à 17 heures"
ainsi que le nombre de vols
"à deux mouvements par heure et à 900 vols au total pendant toute la durée de l'expérimentation"
jusqu'à la fin de l'année.

Le groupe Aéroports de Paris (ADP) s'est associé à la région parisienne et à l'entreprise allemande Volocopter, fabricant du "Volocity", un aéronef à deux places (dont celle du pilote), équipé de batteries alimentant 18 rotors disposés en couronne au-dessus du cockpit.


L'objectif est de profiter de la vitrine des JO pour démontrer la faisabilité de ce nouveau mode de transport, destiné à relier différents sites de décollage et d'atterrissage, appelés "vertiports".

Quatre de ces "vertiports" existent déjà, situés au nord de la capitale sur les aéroports de Paris-Charles-de-Gaulle et du Bourget, ainsi qu'à l'ouest, sur les communes d'Issy-les-Moulineaux et de Saint-Cyr-l'École.


Il ne manquait plus que l'autorisation pour un cinquième site, la fameuse barge à quai près de la gare d'Austerlitz, à l'est de la capitale.

En septembre, l'Autorité environnementale avait jugé l'étude d'impact "incomplète" concernant l'évaluation des nuisances sonores, de la consommation d'énergie et des émissions de gaz à effet de serre.


En l'absence de certification de l'Agence européenne de sécurité aérienne avant les JO, prévue au mieux pour l'automne, les porteurs du projet devront se contenter pendant la durée des Jeux olympiques (26 juillet - 11 août) de vols de démonstration gratuits.


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