Les véhicules à hydrogène retardent la transition énergétique et ne devraient pas être promus par Toyota pendant les Jeux olympiques de Paris, affirment une centaine de scientifiques dans une lettre ouverte publiée mardi.
C'est aussi une des seules marques au monde, avec BMW et Hyundai, à travailler sur l'hydrogène, apprécié pour l'autonomie et la recharge rapide qu'il offre aux véhicules.
L'hydrogène vert reste rare: le gaz est principalement produit pour le moment à base d'énergies fossiles (pour l'industrie des fertilisants notamment) et émet presque autant de CO2 chaque année que l'aviation mondiale, selon la Coalition pour la science sur l'hydrogène, dont fait partie M. Cebon. Ce groupe estime que l'hydrogène ne peut jouer qu'un rôle mineur dans la transition énergétique d'ici à 2050.
Les signataires demandent à Toyota de remplacer ses véhicules olympiques par des véhicules électriques ou, à défaut, de ne pas en faire la promotion, a indiqué David Cebon.
Contactés lundi, ni Toyota ni le Comité international olympique n'ont commenté cette lettre.
Toyota avait indiqué que les voitures olympiques seraient avitaillées en hydrogène d'origine renouvelable par Air Liquide, un autre partenaire des JO.