Alors que le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a mis en place un dispositif de sécurité particulièrement conséquent pour sécuriser les Jeux olympiques (JO) de Paris, qui s'ouvriront le 26 juillet courant avec 45 000 policiers et gendarmes déployés, une partie des mesures adoptées reste moins médiatisée.
Le locataire de Beauvau annonçait, mercredi dernier, que pas moins de 134 perquisitions avaient été menées en prévision de la compétition et que 155 personnes, soupçonnées d'être susceptibles de passer à l'acte, faisaient l'objet de Mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance (Micas).
Témoignant sous couvert d'anonymat, un jeune Francilien musulman de 30 ans, qui a désormais l'interdiction de quitter sa ville de résidence et doit pointer dans un commissariat tous les matins à 8 heures 30 pendant 3 mois, ne comprend pas pourquoi il est ciblé.
Il est notamment fait mention d'une publication effectuée sur le réseau social X dans laquelle il s'oppose à l'homosexualité, et de contacts avec des personnes que les autorités considèrent comme radicalisées, dont deux imams.
Plusieurs Micas obligent les intéressés à pointer tous les matins, y compris les dimanches, au commissariat, et leur interdisent de sortir de leur ville de résidence, pour une durée de trois mois.
Ce dernier promet néanmoins de ne pas en rester là et a déjà mandaté une avocate pour intenter un recours en urgence, espérant faire lever les mesures administratives à son encontre.
Et le cas d'Amine ne semble pas être isolé puisque le Collectif contre l'islamophobie en Europe (CCIE) a, lui aussi, diffusé un témoignage reçu par ses services.
Pour rappel, quelque 10 500 athlètes issus de 206 délégations sont attendus aux Jeux olympiques Paris 2024. 329 épreuves auront lieu durant les 19 jours de compétition, dans un périmètre bien délimité et dont l'accès est réservé uniquement aux personnes inscrites. Plus de 5000 médailles sont en jeu pour cette Olympiade.