Crédit Photo : BENJAMIN CREMEL / AFP
Le pilote néerlandais de Red Bull Racing, Max Verstappen, au Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1 sur le circuit de Silverstone, le 7 juillet 2024.
Troisième succès consécutif pour Mercedes, McLaren enfin efficace ou rebond de Max Verstappen et Red Bull ? Le Grand Prix de Hongrie de F1 s’annonce très serré ce week-end entre les trois écuries qui se tiennent désormais dans un mouchoir de poche.
Deux semaines après son émouvante victoire devant son public à Silverstone, le Britannique Lewis Hamilton, qui a remporté huit fois et décroché 11 podiums en 17 GP au Hungaroring, tentera d’enchaîner sur l’un de ses circuits fétiches.
Son équipier et compatriote George Russell, qui avait signé la pole position en Angleterre et l’avait emporté le week-end précédent en Autriche, est, comme toute l’écurie allemande, également en confiance.
"On n’a jamais été aussi près des meilleurs. Cela prouve nos progrès. Je ne sais pas si on le sera ce week-end et en Belgique la semaine prochaine, mais si c’est le cas, on pourra probablement se battre pour les victoires jusqu’à la fin de la saison"
, a-t-il estimé.
Avant le GP du Canada début juin, personne n’imaginait les Flèches d’argent à pareille fête après un début de saison médiocre. Mais elles ont d’abord dépassé des Ferrari en perte de vitesse et sont parvenues à rattraper McLaren et Red Bull.
Une domination remise en question
Même le triple champion du monde en titre néerlandais le reconnaît:
"Nous ne sommes plus dominants et je ne m’attends pas à ce que cela change ce week-end. Il faudra donc optimiser les réglages et maximiser les opportunités"
, a souligné Max Verstappen jeudi.
Alors que l’écurie autrichienne avait remporté 21 courses sur 22 en 2023 et 17 sur 22 en 2022, à la mi-saison 2024, elle a déjà laissé échapper 5 Grands Prix sur 12, signe que la concurrence ne cesse de se rapprocher.
McLaren est régulièrement l’équipe la plus rapide et enchaîne les podiums, mais peine à transformer cette domination en victoire en multipliant les petites erreurs ou mauvais choix stratégiques, comme à Silverstone il y a deux semaines.
"On est régulièrement à la lutte avec des équipes qui ont dominé la discipline depuis des années, donc on a moins d’expérience. Ce n’est pas une excuse pour faire des erreurs, mais on continue d’apprendre. Oui, depuis deux mois, on n’a pas saisi certaines occasions, mais il ne faut pas oublier où nous étions il y a un an"
, a plaidé l’Australien Oscar Piastri.
Et Ferrari dans tout ça ? La Scuderia, deuxième force du plateau jusqu’à fin mai, à l’image de la victoire de Charles Leclerc sur ses terres, à Monaco, espère revenir dans la bagarre.
"Nous ne sommes pas si loin, il nous manque seulement deux ou trois dixièmes donc je suis confiant sur le fait qu’on puisse rattraper notre retard et nous mêler à la lutte pour des victoires en deuxième partie de saison"
, a expliqué l’Espagnol Carlos Sainz, qui n’a par ailleurs toujours pas annoncé sa destination pour 2025.
Un nouveau plancher sera utilisé en Hongrie par les monoplaces au cheval cabré pour essayer de réduire le phénomène de rebond qui les a pénalisées lors des dernières courses. Il en faudra toutefois probablement plus pour permettre à Ferrari de revenir au niveau des trois meilleures écuries...
Côté français, Alpine va tenter de redresser la barre après deux week-ends consécutifs très compliqués. Mais l’écurie française, qui n’apporte pas de nouveauté en Hongrie, aura fort à faire.
"Certaines équipes font de gros progrès, comme Haas, et on doit essayer de suivre. Mais ça sera difficile d’inscrire des points tant qu’on n’aura pas de nouveautés"
, a reconnu jeudi le Français Pierre Gasly.
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