C'est ce qui ressort de la présentation par Volker Türk du rapport annuel du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU lors de sa 56ème session à Genève.
Je suis consterné par le mépris des droits de l'homme internationaux et du droit humanitaire par les parties au conflit à Gaza.
Selon Türk, depuis qu'Israël a intensifié ses opérations à Rafah au début du mois de mai, près d'un million de Palestiniens ont été de nouveau déplacés de force, tandis que l'acheminement de l'aide et l'accès humanitaire se sont encore détériorés.
Et d'ajouter que la situation en Palestine occupée, y compris à Jérusalem-Est, se détériore rapidement, ce qui suscite de vives inquiétudes concernant les exécutions illégales.
Au cours de la même période, 23 Israéliens ont été tués en Cisjordanie et en Israël lors d'affrontements ou d'attaques menées par des Palestiniens, dont huit membres des forces de sécurité israéliennes.
Türk a insisté pour que les décisions contraignantes du Conseil de sécurité de l'ONU et de la Cour internationale de justice soient respectées.
Plus de 37 300 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis cette date, dont une majorité de femmes et d'enfants, et plus de 85 000 autres ont été blessés, selon les autorités sanitaires locales.
Plus de huit mois après le début de la guerre israélienne, de vastes étendues de la Bande de Gaza sont réduites à l'état de ruines et soumises à un blocus paralysant qui prive les habitants de denrées alimentaires, d'eau potable et de médicaments.
Israël est poursuivi pour crime de génocide devant la Cour internationale de justice, dont la dernière ordonnance a enjoint Tel-Aviv de mettre immédiatement fin à ses opérations à Rafah, où plus d'un million de Palestiniens avaient cherché refuge avant que la ville ne soit envahie, le 6 mai dernier.