Israël ne donnera pas son accord à l'envoi de convois d'aide humanitaire de l'ONU dans le nord de la Bande de Gaza, a déclaré, dimanche, le chef de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient.
C'est scandaleux et cela montre l'intention délibérée d'entraver l'assistance vitale dans un contexte de famine provoquée par l'homme.
Israël a accusé 12 des 30 000 employés de l'UNRWA d'être impliqués dans l'attaque menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait causé la mort de près de 1 200 israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.
L'Union européenne, le Canada et la Suède ont toutefois annoncé, au début du mois, qu'ils maintiendraient leur financement à l'UNRWA, Israël n'ayant pas encore présenté de preuves à l'appui de ses allégations.
L'UNRWA apporte un soutien crucial à des millions de réfugiés palestiniens dans la Bande de Gaza, en Palestine, en Jordanie, au Liban, en Syrie et dans d'autres régions où vivent un grand nombre de réfugiés palestiniens.
Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre 2023, par le mouvement de résistance palestinien Hamas.
La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de pénurie aiguë de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon l'ONU.
Israël est poursuivi devant la Cour internationale de Justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue par la CIJ, en janvier, a enjoint Tel-Aviv de mettre fin aux agissements à caractère génocidaire et de prendre des mesures pour garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.