À Odessa, trois personnes ont été tuées et 13 blessées dans une frappe de missile de croisière Kalibr, ayant notamment touché un entrepôt commercial, a indiqué sur Telegram Serguiï Bratchouk, porte-parole de l'administration militaire de cette grande ville du Sud du pays.
Quatre missiles ont été lancés depuis un navire en mer Noire.
Selon l'administration militaire, la défense anti-aérienne ukrainienne a abattu deux des missiles.
Odessa, dont le centre historique a été inscrit en janvier sur la liste du patrimoine mondial en péril de l'Unesco, a été bombardée plusieurs fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février 2022.
Moscou a intensifié ces dernières semaines ses attaques nocturnes sur les principales villes ukrainiennes, au moment où Kiev a lancé une vaste contre-offensive, avec l'aide d'armes fournies par les Occidentaux, pour tenter de récupérer les territoires occupés par les forces russes.
A Kryvyï Rig, ville natale du président Volodymyr Zelensky dans le centre de l'Ukraine, des bombardements ont ainsi fait au moins onze morts mardi avant l'aube, avec la destruction notamment d'un immeuble d'habitation et d'un entrepôt.
Les autorités de la région de Dnipropetrovsk (sud-est) ont par ailleurs fait état d'une attaque russe menée dans la nuit de mardi à mercredi à l'aide de trois drones explosifs, tous détruits par la défense ukrainienne, selon elle.
Selon des analystes militaires, l'Ukraine n'a pas encore lancé le gros de ses forces dans sa contre-offensive, testant la ligne de front en quête de points faibles. Actuellement, ces opérations semblent se concentrer sur trois axes principaux: Bakhmout, la zone de Vougledar (sud-est) et celle d'Orikhiv (sud).
Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi est pour sa part attendu mercredi à la centrale nucléaire de Zaporijjia, occupée par la Russie, pour voir notamment si celle-ci a été mise en danger par la destruction du barrage de Kakhovka sur le fleuve Dniepr, dont l'eau est utilisée pour refroidir les six réacteurs.
La destruction du barrage a provoqué de graves inondations dans le sud, faisant 17 morts en zone occupée par la Russie et dix en zone sous contrôle ukrainien.
L'Ukraine accuse Moscou d'avoir démoli l'ouvrage pour gêner sa contre-offensive. La Russie dément et accuse Kiev en retour.