Tunisie/gaspillage alimentaire: les Tunisiens ont-ils changé leurs habitudes alimentaires ?

18:4929/09/2023, vendredi
MAJ: 29/09/2023, vendredi
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Crédit photo: FETHI BELAID / AFP
Crédit photo: FETHI BELAID / AFP

En Tunisie, malgré la crise économique, le gaspillage alimentaire persiste, atteignant près de 100 millions de dinars (32 millions de dollars) de pain par an, soit plus de 10 % de la production totale, et 5 % des dépenses alimentaires des familles.

Bien qu’elles soient fortement impactées par la crise économique que traverse la Tunisie, les habitudes alimentaires des Tunisiens pèchent par un trop grand gaspillage, selon l’Institut national de la consommation (INC), qui estime que le gaspillage du pain représente une valeur de près de 100 millions de dinars (près de 32 millions de dollars) par an, soit plus de 10 % de la valeur totale du pain fabriqué dans les boulangeries en Tunisie.


La valeur des gaspillages alimentaires atteint 572 millions de dinars (180 millions de dollars), selon l’INC, en ce qui concerne les familles tunisiennes, soit 5 % du total des dépenses alimentaires des ménages. Ces chiffres sont d’autant plus alarmants dans un contexte de crise économique et de pénuries de denrées alimentaires qui se font sentir de plus en plus en Tunisie.

"Il y a du gaspillage surtout dans la consommation de pain, alors que dans le contexte actuel il y a une grande pénurie dans la plupart des denrées essentielles"
, s'est confié au micro d’Anadolu, Ahmed Chihaoui, fonctionnaire à la retraite.

Pour Lassaad Sendi, propriétaire d'un restaurant sur l'avenue Habib Bourguiba, l’artère principale de la capitale Tunis, la mentalité a changé au cours des cinq dernières années. Il ajoute:


Avant, on commandait 2 ou 3 plats par table, pour n’en manger qu’un et jeter le reste, maintenant ce n’est plus le cas, surtout après la pandémie de coronavirus.

Si les avis de la rue tunisienne restent partagés sur la question, il n’existe pas pour le moment d’actions concrètes ni de plan national pour tenter de réduire ce phénomène, à l'exception des initiatives de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) et de quelques ONG opérant en Tunisie pour tenter de rationaliser et de récupérer les excédents de nourriture pour les canaliser vers les nécessiteux.


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