Tokyo et Séoul prennent des sanctions contre la livraison d'armes à la Russie par Pyongyang

12:5924/05/2024, vendredi
AFP
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi.
Crédit Photo : Sergey DOLZHENKO / POOL / AFP
Le ministre japonais des Affaires étrangères, Yoshimasa Hayashi.

Tokyo et Séoul ont annoncé vendredi des sanctions contre des entités et des individus accusés d'être impliqués dans la fourniture d'armes nord-coréennes à la Russie, en vue de leur utilisation en Ukraine et en violation des résolutions de l'ONU.

"Nous avons coopéré avec des alliés tels que les États-Unis pour geler les avoirs de 11 groupes et d'une personne impliqués dans l'assistance militaire entre la Russie et la Corée du Nord destinée à soutenir l'invasion de l'Ukraine par Moscou"
, a déclaré le porte-parole du gouvernement nippon, Yoshimasa Hayashi.
"Il s'agit d'une violation des résolutions des Nations unies qui interdisent catégoriquement le transfert d'armes et matériel connexe avec la Corée du Nord"
, a-t-il rappelé.

Selon le quotidien japonais Asahi, l'individu en question et neuf de ces groupes se trouvent en Russie. Les deux autres groupes, qui ont leur siège à Chypre, auraient aidé à faire transiter des armes depuis la Corée du Nord.

La Corée du Sud a de son côté imposé des sanctions à sept ressortissants nord-coréens et deux navires russes accusés de
"transporter de nombreux conteneurs entre la Russie et la Corée du Nord convoyant des fournitures militaires"
, a déclaré dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères sud-coréen.

Selon Séoul, l'un de ces Nord-Coréens aurait participé à des discussions avec un membre du groupe paramilitaire russe Wagner entre 2022 et 2023. Un autre est accusé d'avoir acheminé du diesel en Corée du Nord depuis la Russie.

Les cinq autres étaient impliqués dans la collecte de fonds destinés à soutenir les programmes nucléaires de Pyongyang, alors qu'ils résidaient
"illégalement à Vladivostok"
.

Les annonces vendredi de Tokyo et Séoul interviennent avant un sommet prévu lundi à Séoul des dirigeants de Corée du Sud, du Japon et de la Chine, le premier depuis 2019.


En août, le département du Trésor américain avait imposé des sanctions similaires, en affirmant que la Russie était contrainte de se tourner vers ses alliés, dont la Corée du Nord, pour se fournir en armes et en munitions. La semaine dernière, Pyongyang avait démenti les allégations selon lesquelles il expédiait des armes à la Russie, déclarant n'avoir
"aucune intention d'exporter ses capacités techniques militaires vers quelque pays que ce soit
".

En mars, la Russie a mis son veto au Conseil de sécurité de l'ONU à un projet de résolution prolongeant d'un an le mandat du comité d'experts chargé de surveiller l'application des sanctions des Nations Unies visant Pyongyang depuis 2006.


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