Quatre personnes ont été tuées mercredi dans une attaque au drone dans l'est de la Syrie, dans un secteur tenu par des forces iraniennes et un groupe allié, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
L'Observatoire, qui est basé au Royaume-Uni et dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, n'a pas été en mesure de préciser dans l'immédiat qui était derrière cette attaque.
"Quatre personnes ont été tuées et huit blessées dans une frappe au drone menée près d'une usine d'armes appartenant à des groupes pro-iraniens et près d'un camion chargé d'armes",
à Deir Ezzor, a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.
Pour sa part, l'agence officielle syrienne Sana a rapporté que
"plusieurs citoyens ont été tués ou blessés dans l'explosion d'une mine"
antipersonnel.
L'OSDH a indiqué peu après que la frappe avait visé un secteur de la ville, théoriquement sous contrôle gouvernemental syrien, qui abrite des résidences de chefs des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique de la République islamique d'Iran, et de membres du Hezbollah libanais qui combattent aux côtés du régime syrien.
La région de Deir Ezzor, où sont fortement implantés les groupes iraniens ou alliés de Téhéran, est un important point de passage pour les combattants, les marchandises et les armes venant de l'Irak voisin.
En janvier, onze personnes avaient été tuées dans cette région lors d'une série de frappes aériennes contre des milices pro-iraniennes, dont deux ont visé un convoi transportant des armes, selon l'OSDH. Par le passé, Israël et la coalition internationale antiterroriste ont visé les milices pro-iraniennes dans cette région.
Israël revendique rarement les raids qu'il mène en Syrie, notamment ceux visant les milices pro-iraniennes, mais dit vouloir empêcher à sa frontière l'implantation militaire de l'Iran, sa bête noire.
Ces dernières années, Israël a mené des centaines de frappes aériennes en Syrie. La dernière en date, imputée à l'Etat hébreu par la Syrie datait de mardi, quand un raid a été mené contre l'aéroport d'Alep, dans le nord du pays. L'OSDH avait fait état alors de trois morts, dont un officier syrien.