Les Nations unies ont appelé dimanche le Sri Lanka à remédier à son "déficit de responsabilité" et à garantir la justice, alors que le pays commémore le massacre il y a cinq ans jour pour jour de 279 personnes, dans la série d'attaques terroristes la plus meurtrière de l'histoire de l'île.
Trois églises et trois hôtels avaient été ciblés par des attentats-suicides, attribués à un groupe terroriste local revendiquant son affiliation au groupe Daesh.
Parmi les victimes, 45 étrangers ont été tués, dont des touristes qui visitaient l'île 10 ans après la fin d'un conflit ethnique brutal qui avait fait plus de 100.000 morts depuis 1972.
Il a souligné que les victimes cherchaient toujours à obtenir justice, alors que la Cour suprême du pays a déclaré l'ancien président Maithripala Sirisena et ses hauts fonctionnaires responsables de ne pas avoir empêché l'attaque.
L'Église catholique du Sri Lanka a affirmé de son côté que des officiers du renseignement militaire étaient en relation avec les extrémistes qui ont perpétré l'attentat qui a favorisé les ambitions politiques de Gotabaya Rajapaksa.
Quelques mois plus tard, cet ancien officier de l'armée, qui avait fait campagne sur la sécurité, était élu à la présidence.
Derrière les terroristes
Dimanche, le chef de l'église catholique au Sri Lanka, le cardinal Malcolm Ranjith, a accusé le gouvernement de supprimer les preuves et protéger ceux qui étaient derrière les terroristes.
Et des milliers de catholiques ont participé dimanche à une manifestation silencieuse pour exiger une enquête.
Des preuves présentées dans le cadre d'une procédure civile engagée peu après les attentats ont montré que les services de renseignement indiens avaient prévenu Colombo des attentats 17 jours plus tôt, mais que les autorités n'avaient pas agi.