La secousse, ressentie à 06H31 du matin (21H31 GMT dimanche), a touché la péninsule de Noto, déjà durement frappée par un séisme le 1er janvier dernier, qui avait causé la mort de plus de 230 personnes.
La NHK a interrompu ses programmes et demandé aux résidents de la région de rester calmes et prudents face aux chutes d'objets alors que beaucoup commençaient leur journée.
Un ancien salarié de la NHK installé à Ishikawa, non loin de l'épicentre, a témoigné à l'antenne avoir été surpris dans son réveil mais qu'il avait réussi à se lever et à débuter sa journée normalement. La JMA a observé des mouvements du sol plutôt longs, affectant généralement davantage les bâtiments les plus élevés et les grandes structures.
Le séisme du Nouvel An avait provoqué d'importants dégâts, impliquant de nombreux écroulements de maisons et des incendies alors que les familles fêtaient le passage à l'an 2024 dans cette région rurale bordant la Mer de Chine.
Ainsi, 2.227 secousses d'intensité 1 ou supérieure sur l'échelle japonaise shindo (intensité sismique) ont été ressenties dans l'archipel en 2023, dont 19 séismes de magnitude égale ou supérieure à 6,0 selon la JMA. La grande majorité de ces séismes sont bénins et même les plus forts causent généralement peu de dégâts, grâce notamment à l'application de normes de construction antisismiques extrêmement rigoureuses.
Cependant, de nombreux bâtiments, notamment dans les zones rurales comme celle touchée lundi, sont vétustes et donc vulnérables aux puissants séismes.
Pour tenter de limiter leurs conséquences, l'archipel applique des règles de construction extrêmement strictes. Les habitants sont aussi régulièrement sensibilisés aux mesures d'urgence face aux catastrophes naturelles.
Le tremblement de terre le plus puissant jamais enregistré au Japon, pays de 125 millions d'habitants, a été celui de magnitude 9 de mars 2011 au large de sa côte nord-est, qui a déclenché un raz-de-marée ayant fait environ 20.000 morts ou disparus. Ce tsunami avait également causé l'accident nucléaire de Fukushima, le plus grave au monde depuis celui de Tchernobyl en 1986.