Réunion virtuelle des Brics sur Gaza mardi, avec Poutine

La rédaction
20:1620/11/2023, lundi
MAJ: 20/11/2023, lundi
AFP
Crédit photo: ALET PRETORIUS / POOL / AFP
Crédit photo: ALET PRETORIUS / POOL / AFP

Les dirigeants du groupe des pays émergents des Brics, dont le président russe Vladimir Poutine, se réuniront mardi virtuellement pour aborder "la situation à Gaza et au Proche-Orient", ont annoncé lundi Pretoria et Moscou.

Les Brics, qui regroupent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, sont un bloc de pays en quête d'un équilibre mondial plus inclusif, moins influencé notamment par les États-Unis et l'Union européenne. 


Cette
"réunion conjointe extraordinaire"
sur Gaza sera menée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, président en exercice des Brics, a annoncé dans un communiqué la présidence sud-africaine.

M. Ramaphosa l'ouvrira à 12H00 GMT, et chacun des autres pays, membres ou invités à le rejoindre bientôt, devrait ensuite s'exprimer, a-t-elle ajouté, précisant que les cinq chefs d'État des Brics y participeront.

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres se joindra également à la réunion, à l'issue de laquelle les dirigeants
"devraient adopter une déclaration commune sur la situation au Proche-Orient, en particulier à Gaza",
selon Pretoria.

L'Afrique du sud est l'un des pays les plus critiques des bombardements massifs et meurtriers menés par l'armée d'occupation israélienne sur la bande de Gaza, depuis le 7 octobre.


M. Ramaphosa a demandé vendredi avec quatre autres États une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) sur la guerre actuelle entre Israël et la Palestine.


Le gouvernement sud-africain a également annoncé début novembre rappeler ses diplomates en poste en Israël pour des consultations, pour
"signaler"
son
"inquiétude"
face aux
"atrocités"
commises par Israël à Gaza.

Pretoria est depuis longtemps un défenseur de la cause palestinienne, l'ANC, son parti au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie dans le pays, dressant souvent des parallèles avec sa propre lutte historique contre l'apartheid.


La Chine, qui a également a toujours soutenu les Palestiniens et une solution à deux États et réclame depuis le début de la guerre un cessez-le-feu immédiat, a appelé lundi la communauté internationale à
"agir d'urgence"
pour mettre fin à la
"catastrophe humanitaire"
à Gaza.

Côté russe, Vladimir Poutine avait dû renoncer à participer à la dernière rencontre annuelle des Brics, organisée à Johannesburg en août dernier, car visé par un mandat d'arrêt de la CPI.


Le Kremlin appelle à un cessez-le-feu à Gaza et répète que la seule manière d'aboutir à une paix durable au Proche-Orient est la création d'un État palestinien.


M. Poutine estime que les États-Unis sont responsables du conflit meurtrier en cours, et les accuse d'avoir monopolisé le processus de paix israélo-palestinien des années durant sans jamais réussir à trouver de solutions.

Les Brics ont décidé en août à Johannesburg d'accueillir dès janvier six nouveaux pays membres (Arabie Saoudite, Argentine, Égypte, Éthiopie, Iran et Émirats arabes unis). Une expansion qui, selon les experts, montre que les pays cherchent une nouvelle façon de satisfaire certains de leurs besoins économiques ou sécuritaires.


Avant le sommet d'août, une quarantaine de pays avaient demandé leur adhésion ou manifesté leur intérêt envers le groupe. Un signe de l'influence grandissante des pays émergents, selon le
"club des cinq"
qui produit un quart de la richesse et rassemble 42% de la population du globe.

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