Les dirigeants du groupe des pays émergents des Brics, dont le président russe Vladimir Poutine, se réuniront mardi virtuellement pour aborder "la situation à Gaza et au Proche-Orient", ont annoncé lundi Pretoria et Moscou.
Les Brics, qui regroupent le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine et l'Afrique du Sud, sont un bloc de pays en quête d'un équilibre mondial plus inclusif, moins influencé notamment par les États-Unis et l'Union européenne.
L'Afrique du sud est l'un des pays les plus critiques des bombardements massifs et meurtriers menés par l'armée d'occupation israélienne sur la bande de Gaza, depuis le 7 octobre.
M. Ramaphosa a demandé vendredi avec quatre autres États une enquête à la Cour pénale internationale (CPI) sur la guerre actuelle entre Israël et la Palestine.
Pretoria est depuis longtemps un défenseur de la cause palestinienne, l'ANC, son parti au pouvoir depuis l'avènement de la démocratie dans le pays, dressant souvent des parallèles avec sa propre lutte historique contre l'apartheid.
Côté russe, Vladimir Poutine avait dû renoncer à participer à la dernière rencontre annuelle des Brics, organisée à Johannesburg en août dernier, car visé par un mandat d'arrêt de la CPI.
Le Kremlin appelle à un cessez-le-feu à Gaza et répète que la seule manière d'aboutir à une paix durable au Proche-Orient est la création d'un État palestinien.
Les Brics ont décidé en août à Johannesburg d'accueillir dès janvier six nouveaux pays membres (Arabie Saoudite, Argentine, Égypte, Éthiopie, Iran et Émirats arabes unis). Une expansion qui, selon les experts, montre que les pays cherchent une nouvelle façon de satisfaire certains de leurs besoins économiques ou sécuritaires.