Palestine: "Le nombre de pays européens reconnaissant notre État va bientôt doubler"

17:4826/05/2024, dimanche
MAJ: 26/05/2024, dimanche
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Une femme palestinienne tient le corps enveloppé d'un enfant tué lors d'un bombardement israélien, dans une clinique de la région de Tel al-Sultan à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 mai 2024.
Crédit Photo : Eyad BABA / AFP
Une femme palestinienne tient le corps enveloppé d'un enfant tué lors d'un bombardement israélien, dans une clinique de la région de Tel al-Sultan à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 mai 2024.

Le Premier ministre palestinien Mohamed Mustafa a déclaré, dimanche, que le nombre de pays européens qui reconnaissent la Palestine doublera bientôt, appelant les pays du monde qui ne l'ont pas encore reconnue à franchir ce pas.

C'est ce qui ressort d'une conférence de presse conjointe avec le ministre espagnol des Affaires étrangères José Manuel Albarez, suivie par un correspondant d'Anadolu dans la capitale belge, Bruxelles, quelques jours après la reconnaissance de la Palestine par l'Espagne.


Mustafa est à Bruxelles pour participer à une réunion ministérielle sur la
"solution à deux États"
, organisée par la Norvège, et a rencontré son homologue italienne Giorgia Meloni hier à Rome.

"Nous sommes convaincus que le nombre de pays européens qui reconnaîtront l'État palestinien dans un avenir proche va doubler"
, a ajouté Mustafa lors de la conférence de presse.

Mercredi, l'Espagne, ainsi que la Norvège et l'Irlande, ont annoncé qu'elles reconnaissaient officiellement l'État de Palestine, à compter du 28 mai.

Mustafa a appelé
"tous les pays qui n'ont pas encore reconnu l'État palestinien à se joindre à cette initiative et à prendre une décision dès que possible, afin de mettre un terme à l'injustice imposée au peuple palestinien depuis plusieurs décennies".

Il a salué
"les dispositions prises par l'Espagne pour reconnaître l'État palestinien"
, ajoutant qu'avec cette démarche, elle
"confirme une fois de plus son engagement inébranlable en faveur de la justice pour le peuple palestinien".

Il a également salué la déclaration du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez,
"qui reconnaît le droit du peuple palestinien à l'autodétermination dans la liberté et la sécurité".

Le Premier ministre palestinien a ajouté:
"La reconnaissance espagnole, ainsi que celle de 146 pays aspirant à la paix et à la stabilité dans notre région, sera le fondement d'une voie irréversible vers l'instauration et l'appui d'un État palestinien."

Et de poursuivre:
"C'est le seul moyen d'établir la justice et la paix dans la région, sans compter que la reconnaissance espagnole est conforme au droit international et à toutes les résolutions des Nations unies, y compris la résolution adoptée par l'Assemblée générale à la majorité, selon laquelle la Palestine remplit les conditions requises pour devenir membre à part entière de l'Assemblée".

"Nous percevons cette reconnaissance comme une responsabilité qui nous incombe de travailler ensemble pour transformer cette reconnaissance politique et la concrétiser sur le terrain"
, a ajouté Mustafa.

Le 10 mai, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution présentée par le groupe arabe et d'autres pays, affirmant que l'État de Palestine
"remplit les conditions requises pour devenir membre à part entière des Nations unies, conformément à l'article 4 de la charte des Nations unies" et "devrait donc être accepté en tant que membre"
de l'organisation.

La reconnaissance de l'État palestinien intervient dans le sillage d'une guerre israélienne dévastatrice contre Gaza qui a fait plus de 116 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des enfants et des femmes, et environ 10 000 disparus depuis le 7 octobre 2023, dans un contexte de destruction massive et de famine qui a coûté la vie à des enfants et à des personnes âgées.

Israël poursuit sa guerre, faisant fi d'une résolution du Conseil de sécurité exigeant l'arrêt immédiat des combats et d'ordonnances de la Cour internationale de justice exigeant l'arrêt de l'attaque sur Rafah et la prise de mesures immédiates pour prévenir les actes à caractère génocidaire et
"améliorer la situation humanitaire"
dans la Bande de Gaza.

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