Des membres de la police ougandaise arrêtent des manifestants qui se dirigent vers le parlement lors d'une manifestation anti-corruption prévue à Kampala le 23 juillet 2024.
Des dizaines de personnes ayant participé mardi à Kampala à des manifestations contre la corruption, interdites par les autorités ougandaises, ont été inculpées et placées en détention, ont annoncé leurs avocats.
Environ 60 personnes, dont un célèbre présentateur de télévision et de radio et trois jeunes meneurs de la contestation, ont été déférées en comparution immédiate devant les tribunaux et inculpées de délits, notamment de
"nuisance commune"
, ont-ils dit.
Parmi elles figurent le présentateur de radio-télévision Faiza Salima, un influenceur et un médecin qui ont été
"inculpés d'un délit léger de nuisance commune (...) et de désordre, après avoir participé à la manifestation d'aujourd'hui mais ont rejeté ces accusations",
a affirmé l'un des avocats, Ashraf Kwezi.
George Victor Otieno, Kennedy Ndyamuhaki et Praise Aloikin Opoloje, trois personnalités emblématiques du mouvement,
"ont été arrêtés alors qu'ils marchaient vers le Parlement"
, a ajouté Me Kwezi.
Bernard Oundo, le président de l'Uganda Law Society, a déclaré à l'AFP que 50 personnes avaient été inculpées au cours d'une audience devant un tribunal de Kampala. Elles doivent de nouveau comparaître entre le 30 juillet et le 8 août, a-t-il précisé.
Cinq autres ont été inculpées pendant une audience distincte devant un autre tribunal de la capitale, selon leur avocate Patience Muwanguzi.
"C'était un procès précipité",
ces personnes
"ont été arrêtées et traduites en justice dans un délai très court et incarcérées sans libération sous caution"
, a-t-elle déploré auprès de l'AFP.
"Nous veillerons à ce que justice soit rendue à ces personnes."
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