Manifestation en Ouganda: important dispositif policier déployé à Kampala

10:1023/07/2024, Salı
MAJ: 23/07/2024, Salı
AFP
Des policiers ougandais assis sur un camion dans un bureau de vote à Magere, en Ouganda, le 14 janvier 2021.
Crédit Photo : SUMY SADURNI / AFP (Archive)
Des policiers ougandais assis sur un camion dans un bureau de vote à Magere, en Ouganda, le 14 janvier 2021.

Un important dispositif policier a été déployé mardi dans les rues de Kampala, la capitale de l'Ouganda, avant une manifestation, interdite par les autorités, contre la corruption.

Le président Yoweri Museveni, qui dirige le pays d'Afrique de l'Est d'une main de fer depuis 1986, avait averti samedi les manifestants, leur assurant qu'ils
"jouent avec le feu".

Lundi, trois députés de la Plateforme d'unité nationale (NUP), principal parti d'opposition, ont été placés en détention provisoire.


Le dirigeant du NUP, Bobi Wine, a soutenu le mouvement, qui s'est organisé sur les réseaux sociaux autour du hashtag
"StopCorruption"
et s'est développé en dehors de tout cadre politique.

Les organisateurs ont prévu de marcher en direction du Parlement.


À Kampala, des barrages routiers ont été érigés, tenus par des agents en tenue anti-émeute, certains portant des uniformes de camouflage, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les rues de la capitale étaient calmes.

Les locaux du NUP sont également encerclés par les forces de l'ordre.


"Nous sommes la jeunesse et le cœur de notre pays et nous ne le laissons pas tomber",
avait déclaré lundi à l'AFP Shamim Nambasa, une des organisatrices du mouvement, qui a annoncé vouloir manifester malgré l'interdiction de la police et les avertissements du président.

Les organisateurs se sont inspirés des manifestations qui secouent depuis plus d'un mois le Kenya voisin. Depuis le 13 juin, des rassemblements y sont organisés contre un projet de budget décrié, finalement retiré par le président William Ruto, ainsi que contre la corruption.


Les manifestations au Kenya ont viré au chaos le 25 juin lorsque le Parlement a été brièvement pris d'assaut. La police avait alors tiré à balles réelles.

Selon une organisation officielle de défense des droits humains, au moins 50 personnes ont été tuées au Kenya depuis le début des rassemblements.


Fin mai, les États-Unis ont imposé des sanctions contre cinq hauts responsables ougandais, dont la présidente du Parlement, Anita Among, en raison d'accusations de corruption ou de violation des droits humains. Kampala avait critiqué cette décision, appelant au respect de sa
"souveraineté"
et de sa
"justice".

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