Les personnes handicapées à Gaza redoutent d'être "les premiers" où "les prochains à être tués" en raison des possibilités limitées de fuite liées à leur handicap, a averti un Comité de l'ONU, lundi.
Le Comité des droits des personnes handicapées de l'ONU a déclaré dans un communiqué que l'absence d'avertissement préalable dans des formats accessibles, associée à la destruction des réseaux de communication, a empêché l'évacuation des Palestiniens handicapés.
Le Comité a été consterné d'apprendre que les enfants vivant dans des camps de réfugiés et des tentes surpeuplées, ont perdu leurs chances de bénéficier d'une éducation et d'une réadaptation, comme ce fut le cas d'Amir, un garçon souffrant de déficience intellectuelle qui a fui Khan Younes avec sa mère et son frère.
L'état de santé d'Amir s'est détérioré depuis qu'ils ont été relogés dans la tente, et il fait preuve de nervosité et d'anxiété accrues.
Il a rappelé qu'Israël, en tant que puissance occupante à Gaza et État partie à la Convention relative aux droits des personnes handicapées, a l'obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection et la sécurité des personnes handicapées dans les situations de risque, y compris les situations de conflit armé.
Israël a tué plus de 36 000 Palestiniens dans la Bande de Gaza depuis l'attaque transfrontalière menée le 7 octobre de l'année dernière par le mouvement Hamas.
La campagne militaire a transformé une grande partie de l'enclave de 2,3 millions d'habitants en ruine, laissant la plupart des civils sans abri et exposés au risque de famine.