Les autorités de Nouvelle-Calédonie prolongent le couvre-feu jusqu'au 26 août, alors que les émeutes déclenchées par une réforme électorale ont fait 11 morts.
Les autorités françaises en Nouvelle-Calédonie ont prolongé le couvre-feu jusqu'au 26 août alors que le nombre de morts des récentes émeutes est passé à 11.
Le Haut-Commissaire de la Nouvelle-Calédonie a déclaré dans un communiqué que les restrictions sur la vente d'alcool ont été assouplies, permettant les achats à emporter sous des limites strictes du 19 août au 8 septembre.
Les restrictions sur les armes à feu et le transport de carburant dans des conteneurs portables ont également été prolongées jusqu'au 26 août, avec des exemptions pour les services municipaux et certains professionnels.
Le Haut-Commissaire a condamné une tentative d'incendie criminel dans une église à Poindimié et des attaques contre des automobilistes à Poya.
L'archipel du Pacifique est en proie à des troubles depuis la mi-mai, déclenchés par un projet de loi visant à revoir les règles électorales.
Les modifications auraient permis aux ressortissants français résidant sur l'île depuis au moins 10 ans de voter aux élections locales.
Mais les habitants locaux, en particulier la population autochtone kanak, craignaient que ces changements ne diluent leur pouvoir de vote.
En réponse à la violence croissante, la France a déclaré l'état d'urgence et déployé des forces supplémentaires pour aider les autorités locales à rétablir l'ordre.
Le 12 juin, le président français Emmanuel Macron a suspendu le projet de réforme électorale controversé.