Netanyahu entraîne "le Proche-Orient dans une guerre totale" selon LFI

16:5724/09/2024, mardi
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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.
Crédit Photo : ANDREW HARNIK / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu "est en train d'entraîner le Proche-Orient dans une guerre totale", selon la présidente du groupe LFI à l'Assemblée Nationale, Mathilde Panot.

En conférence de presse depuis le Palais Bourbon, la députée du Val-de-Marne a fait état de
"l'inquiétude"
de son groupe quant à
"l'escalade qui est en cours au Liban et qui fait craindre une guerre totale et généralisée".

"Le bilan de l'offensive du gouvernement d'extrême-droite de Netanyahu est terrifiant puisqu'il y a près de 600 morts civils, dont plus de 40 enfants qui sont décédés, plus de 5 000 blessés et déjà des milliers de déplacés"
, a-t-elle relaté.

Et de poursuivre:
"Nous appelons instamment non seulement à arrêter d'utiliser des objets civils comme des talkie-walkies, comme des bipeurs, comme des ordinateurs, pour blesser de manière indistincte des personnes au Liban et évidemment à l'arrêt des bombardements".
Et de poursuivre:

Et je le redis, la clé est le cessez-le-feu à Gaza pour enfin arrêter le gouvernement d'extrême-droite de Netanyahu.

Mathilde Panot souligne par ailleurs que
"la France n'a toujours pas reconnu l'Etat de Palestine, la France n'a toujours pas mis en place un moratoire sur les armes, la France n'a toujours pas agi diplomatiquement pour la suspension de l'accord d'association entre l'UE et Israël qui est pourtant conditionné au respect des droits humains".

"Pas touche au Liban, le Liban est un pays souverain et nous sommes très inquiets de la manière dont Netanyahu est en train d'entraîner l'ensemble du Proche-Orient dans une guerre totale"
, a-t-elle conclu.

Cette prise de parole intervenait alors que le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Noel Barrot, a demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, après qu'Israël a lancé une campagne de bombardements massifs contre le Hezbollah au Liban qui a fait des centaines de morts parmi les civils.


"Au Liban comme ailleurs, la France restera pleinement mobilisée pour résoudre les crises majeures qui fracturent l'ordre international. Elle prendra des initiatives"
, a-t-il assuré.

Depuis lundi matin, l'armée israélienne a lancé l'attaque
"la plus violente, la plus étendue et la plus intensive''
contre le Liban depuis le début des affrontements avec le Hezbollah il y a environ un an.

Les frappes israéliennes ont fait 558 morts, depuis lundi, dans le sud et l'est du Liban parmi lesquels 50 enfants et 94 femmes, selon le Centre des opérations d'urgence du ministère de la santé. Ce dernier déplore par ailleurs 1 835 blessés. Il s'agit du plus lourd bilan - toujours provisoire - en près d'un an.

De l'autre côté, les sirènes continuent de retentir dans les colonies israéliennes proches de la frontière avec le Liban, après que le Hezbollah a tiré des dizaines de roquettes sur des sites militaires et des colonies.


Les factions libanaises et palestiniennes au Liban, notamment le Hezbollah, se livrent depuis le 8 octobre à des échanges quotidiens de tirs d'obus avec l'armée israélienne, de part et d'autre de la "Ligne bleue" séparant les deux pays, ce qui a entraîné des centaines de morts et de blessés, pour la plupart du côté libanais.


Ces factions exigent la fin de la guerre qu'Israël mène, avec le soutien de Washington, contre la bande Gaza depuis le 7 octobre ; guerre qui a fait plus de 137 000 victimes palestiniennes (morts et blessés), pour la plupart des femmes et des enfants, ainsi que plus de 10 000 disparus, dans un contexte de destruction massive et de famine meurtrière.


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