Annoncé le 6 février pour une visite de 48 heures, le ministre russe des Affaires étrangères est finalement arrivé à Bamako dans la nuit du lundi à mardi. Sergueï Lavrov a été accueilli à l’aéroport international Modibo Keita par son homologue malien, Abdoulaye Diop. L’invité "de marque" a été reçu quelques heures plus tard au ministère des Affaires du Mali où il a été fait commandeur national de l’ordre national à titre étranger.
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Après cette cérémonie qui a duré moins de 10 minutes, le ministre russe des Affaires étrangères a conjointement animé une conférence de presse avec son homologue malien. Plus tard, il doit s’entretenir avec le président de la Transition, le Colonel Assimi Goita.
Expert au Centre des Études Sécuritaires et Stratégiques au Sahel (CE3S), Dr Aly Tounkara estime qu’au-delà du renforcement de la coopération bilatérale avec la Russie, le Mali pourrait profiter de cette visite pour demander à la Russie d’être le "porte-plume" pour le prochain renouvellement du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
En juin dernier, lors du vote de la résolution portant renouvellement du mandat de la mission onusienne porté par Paris, en pleine crise diplomatique avec Bamako, la Russie et la Chine s’étaient abstenus.
Le Mali s’était opposé à la poursuite des opérations de soutien des forces françaises à la Minusma et avait clairement dit qu’il ne respecterait les dispositions accordant la liberté de mouvement à la division des droits de l’Homme dont le directeur, Guillaume Nguefa-Atondoko ANDALI a été déclaré non grata et sommé de quitter le territoire national.