L'ONU doute de sécuriser la visite de Mahmoud Abbas à Gaza

La rédaction
16:0116/08/2024, vendredi
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Le Président palestinien, Mahmoud Abbas lors de son discours au Parlement turc à Ankara en Turkiye, le 15 août 2024
Crédit Photo : IHA /
Le Président palestinien, Mahmoud Abbas lors de son discours au Parlement turc à Ankara en Turkiye, le 15 août 2024

L'Organisation des Nations Unies (ONU) estime qu'il est peu probable qu'elle puisse garantir la sécurité du Président palestinien Mahmoud Abbas lors de sa visite prévue dans la bande de Gaza.

Cette déclaration a été faite vendredi par un porte-parole de l'ONU, soulignant la complexité de la situation sécuritaire dans cette région sous blocus.


Interrogé par l'agence Anadolu, Michele Zaccheo, porte-parole de l'ONU, a exprimé ses réserves quant à la faisabilité d'une telle mission.
"L’idée que l’ONU puisse assurer la sécurité n’est probablement pas réaliste à ce stade",
a-t-il déclaré, en référence aux rapports quotidiens des collègues humanitaires sur l’instabilité sécuritaire à Gaza.

Zaccheo a rappelé que la responsabilité principale de la sécurité dans les territoires palestiniens occupés incombe à Israël.

"Je pense que les membres du Conseil de sécurité et la famille de l’ONU sont tous très conscients du problème de la sécurité à Gaza et que la responsabilité principale d’assurer la sécurité dans les territoires occupés incombe aux puissances occupantes"
, a-t-il ajouté.

Cependant, il a également précisé que si une sécurité devait être mise en place, elle ne nécessiterait probablement pas une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Lors d'une session extraordinaire jeudi du Parlement turc, Mahmoud Abbas a déclaré:


J’annonce devant vous et le monde que j’ai décidé d’aller dans la bande de Gaza avec tous les dirigeants palestiniens.

Il a également exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU à garantir leur accès à l'enclave assiégée.


L'offensive israélienne en cours dans la bande de Gaza a déjà coûté la vie à plus de 40 000 Palestiniens. Plus de 10 mois après le début du conflit, de vastes étendues de Gaza sont en ruines, sous un blocus paralysant de nourriture, d'eau potable et de médicaments.

Israël fait actuellement face à des accusations de génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ), qui lui a ordonné de cesser immédiatement son opération militaire dans la ville de Rafah, située au sud de Gaza. Plus d'un million de Palestiniens s'y étaient réfugiés pour échapper à la guerre avant que la ville ne soit envahie le 6 mai.


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