- 23.11.2024, samedi
- 22:08
Les personnes de nationalité britannique représentent 45% des sans-abris recensés, tandis qu'un quart est originaire d'un pays d'Europe.
Le nombre de personnes sans-abri à Londres a atteint un record l'an dernier, selon les données publiées jeudi par une association qui appelle le futur gouvernement britannique à agir "de manière décisive".
Entre mars 2023 et mars 2024, près de 12.000 personnes sans-abri ont été recensées dans une base de données alimentée par plusieurs acteurs et gérée par l'association Homeless Link, qui vient en aide aux sans-domicile fixe.
C'est 19% de plus que sur l'année précédente, 58% de plus qu'il y a dix ans, et le nombre le plus élevé jamais constaté dans la capitale britannique, souligne l'association dans son rapport annuel.
"L'augmentation effroyable du nombre de personnes dormant dans la rue à Londres au cours de l'année écoulée montre clairement que le prochain gouvernement doit agir de manière décisive pour résoudre cette crise, tant dans la capitale que dans tout le pays",
a réagi Rick Henderson, président de Homeless Link, cité dans un communiqué.
Il appelle notamment à la construction de logements abordables et à soutenir financièrement les acteurs qui oeuvrent au plus près des sans-abris pour les aider à
"s'attaquer aux causes profondes"
des problèmes qui les ont conduit dans la rue.
La question du logement, et notamment de l'accès au logement pour les jeunes et les plus modestes, est un des sujets majeurs de la campagne pour les élections législatives qui se tiendront jeudi 4 juillet prochain au Royaume-Uni.
À la pénurie chronique de logements se sont ajoutées depuis 2022 les répercussions de la forte inflation sur les taux d'intérêts des crédits immobiliers qui ont fait flamber les coûts d'emprunt et les loyers.
Dans le détail, près d'un cinquième (17%) des personnes devenues sans-abri sur la période étaient passées auparavant dans un centre d'hébergement pour demandeurs d'asile.
Il y a plusieurs mois, les associations d'aide aux demandeurs d'asile s'étaient inquiétées de la décision du gouvernement conservateur de réduire le temps accordé aux personnes ayant obtenu l'asile pour trouver un logement et quitter leur hébergement d'accueil pris en charge par l'État.
Les personnes de nationalité britannique représentent 45% des sans-abris recensés, tandis qu'un quart est originaire d'un pays d'Europe.
Les 30% restant sont originaires du reste du monde, une proportion inédite, selon l'association.
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