L'OIM met en garde contre la détérioration de la situation humanitaire dans l'Est du Tchad

13:1511/07/2023, mardi
MAJ: 11/07/2023, mardi
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La directrice générale adjointe des opérations de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies, Ugochi Daniels. Crédit photo: Luis ACOSTA / AFP
La directrice générale adjointe des opérations de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) des Nations unies, Ugochi Daniels. Crédit photo: Luis ACOSTA / AFP

La Directrice générale adjointe de l'OIM chargée des opérations Ugochi Daniels a averti contre une catastrophe humanitaire dans l'Est du Tchad, au moment où la situation au Soudan, et en particulier au Darfour, ne cesse de se détériorer.

Intervenue à ce sujet dans un communiqué publié sur le site officiel de l'OIM et consulté par Anadolu, la responsable a indiqué que cette situation a impacté les civils.


Selon elle, les conséquences de la crise au Soudan peuvent, également, toucher les pays voisins au niveau humanitaire, en particulier le Tchad qui fait déjà face à des flux importants de déplacés

''J'ai recueilli la parole d'anciens enseignants, infirmiers et commerçants dont la vie a été bouleversée par les combats. Ils ont dû retourner au Tchad et ont maintenant besoin d'aide pour reconstruire leur vie. J'appelle les dirigeants des Forces armées soudanaises et des Forces de soutien rapide à cesser les hostilités, à rétablir le calme et à entamer un dialogue pour résoudre la crise''
, a-t-elle assuré. 

L'OIM estime que 20 %, soit 45 000 personnes des 225 000 personnes déplacées au Tchad sont Tchadiens et des migrants provenant du Soudan du Sud, d'Éthiopie, du Nigéria, d'Ouganda, du Niger, de Norvège et d'Ouganda.

''Si quelques-uns d'entre eux ont pu s'intégrer dans les communautés locales, la majorité vit dans des conditions extrêmement précaires dans 25 zones, dont un lycée dans la ville frontalière d'Adré''
, a souligné la même source. 

À la frontière d'Adré, 2 000 personnes continuent de traverser chaque jour depuis El Geneina et ses environs. C'est ce qu'écrit Laura Lo Castro, représentante du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.


''Adré est submergée par les migrants et l'assistance humanitaire est insuffisante, malgré le travail inlassable des ONG, des agences onusiennes. Le Tchad a besoin plus que jamais de soutien et le conflit au Darfour doit cesser''
, a-t-elle souligné.

Notons que les premiers intervenants à cette crise humanitaire ont été des membres de la communauté locale qui ont fourni aux migrants un abri, des couvertures et de la nourriture. Malgré leurs ressources déjà limitées, ils ont fait preuve de solidarité et de générosité envers leurs frères et sœurs dans le besoin. 


Alors que de plus en plus de personnes continuent d'arriver dans l'est du Tchad, les communautés et les autorités locales atteignent leur point de rupture.

Depuis le début de la crise au Soudan, l'OIM est sur le terrain pour soutenir les efforts du gouvernement tchadien afin de répondre à la situation.


L'ONG aide ces personnes vulnérables à travers la fourniture d'abris, de camions-citernes et d'une aide financière inconditionnelle.


L'OIM a également mis en place un mécanisme d'évacuation humanitaire pour permettre aux migrants bloqués de rentrer chez eux.

Outre les guerres, la saison des pluies imminente menace déjà des communautés entières, où les rivières se remplissent d'eau, ce qui entrave l'acheminement des aides humanitaires.


Le Soudan est en proie à des affrontements entre l'armée et la FSR depuis le mois d'avril dernier. Le conflit a fait près de 3 000 morts et des milliers de blessés parmi la population civile, selon les médecins locaux.


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