Liban: écoles fermées à Beyrouth après des frappes israéliennes meurtrières

La rédaction
13:2218/11/2024, lundi
AFP
Des Libanais inspectent les dégâts d’un bâtiment, touché par une frappe aérienne israélienne la veille, dans la rue Mar Elias à Beyrouth au Liban, le 18 novembre 2024.
Crédit Photo : ANWAR AMRO / AFP
Des Libanais inspectent les dégâts d’un bâtiment, touché par une frappe aérienne israélienne la veille, dans la rue Mar Elias à Beyrouth au Liban, le 18 novembre 2024.

Les écoles sont fermées lundi à Beyrouth, après des frappes israéliennes meurtrières ayant frappé le cœur de la capitale libanaise.

L'armée israélienne a mené de nouvelles frappes dans la nuit et lundi matin sur plusieurs secteurs du sud du Liban, selon l'agence libanaise d'information Ani.


Les écoles
"publiques et privées, ainsi que les institutions d'enseignement supérieur privées assurant des cours en présentiel"
, resteront fermées jusqu'à mardi inclus, d'après un communiqué du ministère libanais de l'Éducation.

Le système éducatif libanais est déjà affecté par les raids israéliens visant le Hezbollah, provoquant le déplacement de nombreuses familles et la mise à disposition d'établissements scolaires pour les accueillir.

Cette fermeture des écoles à Beyrouth survient après la mort de Mohammad Afif, porte-parole principal du Hezbollah, tué lors d'une frappe aérienne israélienne dans le centre de Beyrouth.


Selon le ministère libanais de la Santé, les deux frappes israéliennes dans le centre de la capitale ont fait au moins six morts.

La première frappe a touché le quartier de Ras El-Nabaa, tuant Mohammad Afif et faisant quatre autres victimes, dont une femme, et 14 blessés, dont deux enfants, selon le ministère.


La seconde frappe, survenue dimanche soir dans le quartier commerçant de Mar Elias, a causé deux morts et 13 blessés. L'incendie provoqué par cette frappe a ravagé le quartier, entraînant des explosions de réserves de carburant, ont rapporté les sources locales.


Près de 3.500 morts au Liban


Israël a lancé le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du Liban, entrant en guerre ouverte contre le Hezbollah après un an de violences transfrontalières menées par le mouvement en soutien au Hamas palestinien. Ces affrontements ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants des zones frontalières des deux pays.


Le ministère libanais de la Santé a également rapporté dimanche la mort de 11 personnes et 48 blessés lors d'autres raids israéliens dans le sud du Liban, notamment à Tyr.

Malgré les pertes dans sa direction, le Hezbollah continue de revendiquer des tirs quotidiens contre Israël et assure repousser ses troupes vers le sud.


Depuis le 8 octobre 2023, plus de 3.480 personnes ont été tuées au Liban, principalement depuis le 23 septembre. Du côté israélien, 45 civils et 78 militaires ont perdu la vie pendant ces 13 mois de conflits.

"Complètement détruit" à Gaza


Les frappes israéliennes intensifiées à Gaza ont fait au moins 60 morts dimanche, selon la Défense civile palestinienne.


La frappe la plus meurtrière a eu lieu à Beit Lahia, dans le nord de Gaza, où au moins 34 corps ont été extraits des décombres d'un immeuble de cinq étages, tandis que des dizaines de personnes sont toujours portées disparues. Omar Abdel Aal, un Palestinien déplacé de la ville, a déclaré:


Ils nous ont lourdement bombardés la nuit dernière, ils ont complètement détruit Beit Lahia.

L'armée israélienne a lancé une vaste opération terrestre à Gaza le 6 octobre pour empêcher le Hamas de reconstituer ses forces. Elle a annoncé dimanche la mort de deux soldats dans le secteur.


La guerre à Gaza, qui a déplacé la quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants, a fait plus de 43.846 morts, principalement des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.


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