Levée de l'embargo de l'ONU sur les armes à destination des forces somaliennes

La rédaction
10:292/12/2023, samedi
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AFP
Yeni Şafak
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud au sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 1er décembre 2023. Crédit photo: KARIM SAHIB / AFP
Le président somalien Hassan Sheikh Mohamud au sommet des Nations unies sur le climat à Dubaï, le 1er décembre 2023. Crédit photo: KARIM SAHIB / AFP

Le Conseil de sécurité de l'ONU a totalement levé vendredi l'embargo sur les armes contre le gouvernement somalien, maintenant en revanche les sanctions contre le mouvement terroriste Al-Shabaab.

En 1992, l'ONU avait mis en place un embargo généralisé sur les armes à destination de la Somalie. Le Conseil l'a depuis largement allégé en ce qui concerne les forces somaliennes. Ainsi, il ne s'appliquait plus aux livraisons d'armes destinées au développement des forces de sécurité, mais ces livraisons devaient encore être notifiées au comité onusien chargé de ces sanctions, qui pouvait s'y opposer pour certaines armes lourdes.


Une première résolution adoptée à l'unanimité vendredi décide ainsi de lever le régime d'embargo général, supprimant ainsi les dernières restrictions imposées au gouvernement somalien.

Une deuxième résolution réimpose immédiatement l'embargo sur les armes à destination des Al-Shabaab, maintenant ainsi l'interdiction de la livraison d'armes, de munitions et d'équipements militaires au groupe islamiste radical et à
"d'autres acteurs"
dont l'objectif est de
"saper la paix et la sécurité en Somalie".

Nous saluons l'adoption des deux résolutions

a déclaré l'ambassadeur somalien aux Nations unies Abukar Dahir Osman, dont le gouvernement réclamait depuis longtemps d'être totalement exempté de l'embargo.


"La levée de l'embargo nous permet de faire face aux menaces sécuritaires, y compris celles posées par Al-Shabaab"
, a-t-il insisté, notant que cela permettrait de renforcer les capacités des forces de sécurité somaliennes "pour protéger de façon adéquate nos citoyens et notre nation".

Après des progrès notables, l'offensive lancée par le gouvernement somalien contre les radicaux shebab a marqué le pas ces derniers mois, suscitant des interrogations sur la capacité des autorités à briser l'insurrection menée depuis 16 ans.
En effet, la Somalie mène une guerre depuis des années contre le mouvement Al-Shabaab, créé au début de 2004 et affilié idéologiquement à Al-Qaïda.
Le groupe a revendiqué la responsabilité de nombreuses opérations terroristes qui ont coûté la vie à des centaines de personnes.

Dans ce contexte, la Somalie bénéficie du soutien de la force de l'Union africaine Atmis. Cette dernière doit se retirer progressivement d'ici fin 2024, pour laisser la place aux forces somaliennes, mais le gouvernement avait demandé en septembre une
"pause technique"
de trois mois de la deuxième phase du retrait de l'Atmis.

La force africaine doit désormais passer de 17.626 à 14.626 hommes d'ici la fin de l'année.

"Je suis content de pouvoir dire aujourd'hui que la phase deux du retrait sera terminée comme prévu le 31 décembre 2023"
, a déclaré l'ambassadeur somalien vendredi, assurant que son gouvernement est
"engagé"
à terminer la transition
"dans les délais convenus".

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