Deux jours avant l'expiration du délai de prescription pour sept personnes recherchées en lien avec le massacre de Tak Bai, des musulmans et activistes thaïlandais ont lancé une campagne ce mercredi pour commémorer cet événement tragique.
Ils ont parcouru à vélo le même itinéraire que les 78 victimes, qui sont mortes asphyxiées lors de leur transfert de la province de Narathiwat, dans le sud, à la base militaire de Pattani.
Une commémoration symbolique
Le massacre a eu lieu le 25 octobre 2004, après l’arrestation de six volontaires de la défense villageoise dans la province de Narathiwat, soupçonnés d’avoir remis leurs armes de service à des insurgés.
Un procès sous la menace de la prescription
La campagne a été lancée alors que l’affaire approche de son délai de prescription ce vendredi, ce qui pourrait entraîner l’abandon des poursuites judiciaires contre les sept accusés. Parmi eux, le plus en vue est l'ancien député du Parti Pheu Thai et général à la retraite, Pisal Wattanawongkuri, qui était à l'époque commandant de la Quatrième région militaire. Aucun des accusés n’a été arrêté ou ne s’est rendu jusqu’à présent.
Retour sur les événements du massacre
Le 19 octobre 2004, six volontaires ont été arrêtés à Tak Bai, déclenchant une manifestation massive le 25 octobre devant le poste de police local. Les détenus ont ensuite été transférés vers un camp militaire, mais 78 d'entre eux ont trouvé la mort par asphyxie durant le trajet en raison des conditions de transport.