L'ancien premier ministre pakistanais Imran Khan et son épouse Bushra Bibi se présentent à la Haute Cour de Lahore le 15 mai 2023.
Une cour pakistanaise a accordé, mercredi, la libération sous caution de Bushra Bibi, épouse de l'ancien Premier ministre Imran Khan, incarcéré.
Cette décision intervient dans le cadre d'une affaire de corruption liée à l'achat et à la vente illégale de cadeaux d'État.
La Cour suprême d'Islamabad, présidée par le juge Miangul Hassan Aurangzeb, a entendu la requête de l'ancienne Première dame et a ordonné sa remise en liberté.
"La Cour suprême d'Islamabad a accepté la demande de libération sous caution de Bushra Imran et a ordonné sa libération car elle bénéficie déjà de libérations sous caution dans d'autres affaires"
, a déclaré Barrister Salman Safdar, l'avocat de Bibi, aux journalistes à l'extérieur de la salle d'audience.
Affaire Toshakhana
Affaire Toshakhana
Bushra Bibi faisait face à l'affaire dite
"Toshakhana"
, qui porte sur l'achat et la vente illégale de cadeaux d'État. L'ancienne Première dame avait été arrêtée en janvier dernier après qu'un tribunal d'Islamabad a condamné Imran Khan et sa femme à 14 ans de prison pour avoir acquis et vendu illégalement des cadeaux offerts par des pays étrangers pendant le mandat de Khan en tant que Premier ministre.
Les deux avaient également été condamnés à sept ans de prison pour violation du code islamique lors de leur mariage en 2018. En avril, la Cour suprême d'Islamabad avait suspendu leurs peines dans l'affaire des cadeaux étrangers, mais ils demeurent détenus dans d'autres affaires.
Libération de Bushra Bibi
Libération de Bushra Bibi
L'avocat de Bibi a affirmé que le gouvernement devrait libérer sa cliente dans la journée, car aucune autre affaire n'est en cours contre elle et elle a obtenu des libérations sous caution ou a été acquittée dans toutes les affaires précédentes.
Imran Khan, 72 ans, est actuellement détenu à Rawalpindi et cherche à obtenir une libération sous caution dans plusieurs affaires, allant de la corruption au terrorisme, qu'il nie toutes. Les tribunaux ont déjà annulé deux de ses condamnations et suspendu une troisième. L'ex-champion de cricket avait été destitué en avril 2022 à la suite d'un vote de défiance.
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