Côte d'Ivoire: le parti de Gbagbo dénonce des "arrestations arbitraires"

11:3610/10/2024, Perşembe
AFP
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo (à droite) fait un geste à côté de son épouse Nandy Bamba (à gauche) lors des célébrations du 2ème "Festival de la Renaissance" à Agboville le 6 avril 2024.
Crédit Photo : Issouf SANOGO / AFP
L'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo (à droite) fait un geste à côté de son épouse Nandy Bamba (à gauche) lors des célébrations du 2ème "Festival de la Renaissance" à Agboville le 6 avril 2024.

Le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI), parti d'opposition dirigé par l'ex-président Laurent Gbagbo, a dénoncé mercredi ce qu'il qualifie "d'arrestations arbitraires et illégales". Cette réaction fait suite à l'interpellation de Charles Rodel Dosso, un ancien ministre et cadre du parti, à son domicile de Bingerville, dans l'ouest d'Abidjan.

Lors d'une conférence de presse, Jean Gervais Tchéidé, secrétaire général du PPA-CI, a accusé le parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), d'employer des méthodes de
"répression brutale et de terreur"
pour faire taire toute forme d'opposition à un an de la présidentielle prévue en 2025.

Selon lui, cette situation témoigne d'une
"dérive dictatoriale"
du pouvoir en place.

Le cadre du PPA-CI, Charles Rodel Dosso, a été arrêté samedi à son domicile
"devant sa femme et ses enfants, par un commando d'hommes armés encagoulés",
a affirmé M. Tchéidé.

Son avocat, Huyo Kano Blé, a confirmé que son client est accusé de
"troubles à l'ordre public"
et qu'il est actuellement en détention provisoire au Pôle pénitentiaire d'Abidjan, où il restera pendant toute la durée de l'enquête.

Selon Me Kano Blé, les accusations contre Charles Rodel Dosso sont liées à sa participation à la marche de protestation organisée le 13 septembre par la société civile contre la
"cherté de la vie".

Cette manifestation, bien que interdite par les autorités, avait rassemblé plusieurs dizaines de personnes à Abidjan. Une trentaine de manifestants avaient été arrêtés au cours de la marche ou dans les jours suivants.

Sur les manifestants arrêtés, 19 ont été condamnés à six mois de prison et à une amende de 100 000 F CFA (environ 150 euros), a précisé l'avocat, qui défend également les accusés dans cette affaire.


En août, deux membres du mouvement d'opposition Générations et peuples solidaires (GPS), dirigé par l'ex-Premier ministre en exil Guillaume Soro, avaient eux aussi été condamnés à deux ans de prison ferme. L'un pour
"diffusion de nouvelles fausses" et "atteinte à l'ordre public",
et l'autre pour
"maintien illégal d'un parti politique".

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