L'avènement de la quatrième République apporte des changements majeurs pour la gouvernance et les langues officielles du pays.
Le samedi 22 juillet 2023, le Président de transition du Mali, Assimi Goïta, a officiellement adopté une nouvelle Constitution marquant l'avènement de la quatrième République. Cette constitution a été largement approuvée par le peuple malien, adoptée par référendum avec une écrasante majorité de 96,91% des voix.
L'un des points saillants de cette nouvelle loi constitutionnelle concerne les langues du pays. Désormais, les langues nationales du Mali seront reconnues en tant que langues officielles, tandis que le français sera relégué au rôle de langue de travail. Cette mesure vise à valoriser et promouvoir les langues locales, reflétant ainsi la diversité culturelle du pays.
La nouvelle Constitution accorde également une augmentation significative des pouvoirs du Président de la République. Le chef de l'État sera désormais responsable de la politique gouvernementale et pourra saisir directement l'Assemblée nationale. Cette initiative vise à renforcer la gouvernance et à faciliter la prise de décisions rapides et efficaces pour le bien du pays.
La nouvelle loi constitutionnelle introduit une deuxième chambre parlementaire, le Sénat, dans le but de lutter contre le nomadisme politique. Désormais, tout élu de l'Assemblée nationale souhaitant changer d'affiliation politique devra démissionner de son poste et se représenter devant les électeurs. Cette mesure vise à garantir une plus grande stabilité politique et à renforcer la confiance dans le système politique malien.
Cette adoption de la nouvelle Constitution représente une étape cruciale dans l'histoire du Mali. Elle ouvre la voie à une gouvernance plus équilibrée, consacrant les langues nationales en tant que patrimoine culturel, et renforçant le pouvoir du Président pour une prise de décisions plus efficace. Le Mali aspire désormais à un avenir politique stable et prospère sous la quatrième République.