Le magnat indien Gautam Adani est redevenu vendredi l'homme le plus riche d'Asie, selon l'indice Bloomberg des milliardaires du monde, un an après les allégations de manipulation des marchés qui avaient fait chuter les cours des actions de son conglomérat.
Les deux hommes sont désormais respectivement les 12e et 13e personnes les plus riches du monde, d'après cet indice.
Mais le fondateur du groupe Adani et son entreprise ont depuis lors compensé une grande partie de ces pertes, à mesure que l'intérêt du public pour le scandale s'est émoussé.
Les actions des sociétés du groupe Adani cotées en bourse ont bondi cette semaine après que la Cour suprême indienne a rejeté une requête visant à élargir l'enquête sur les allégations de l'affaire Hindenburg, déclarant que les enquêtes existantes menées par les autorités de régulation des marchés étaient suffisantes.
Hindenburg, une société d'investissement spécialisée dans la vente à découvert, ne se contente pas de suivre les malversations des entreprises, mais gagne également de l'argent en pariant sur la chute des actions.
Avant la publication du rapport, le cours des actions du groupe Adani avait connu une hausse fulgurante, sa principale unité cotée en bourse ayant augmenté de plus de 1.000% en cinq ans, jusqu'à janvier 2023, ce qui a permis de financer l'expansion du conglomérat.
Son champ d'action s'étend désormais à plusieurs secteurs clés, dont l'extraction du charbon, les énergies renouvelables, les ports et les aéroports.
M. Adani est considéré comme un proche du Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi, lui aussi originaire de l'État du Gujarat. Les partis d'opposition et d'autres critiques affirment que leur relation a permis à M. Adani de remporter des marchés de manière déloyale et d'éviter un contrôle approprié sur son entreprise.